Mur de soutènement en pâte à modeler pour le dépôt



Épisode 202 – A cette étape, je fabrique le mur de soutènement pour le fond de décor du dépôt. Pour ces travaux, j’utilise de la pâte à modeler qui durcit à l’air. Un long mur pour un petit budget et avec une technique transposable facilement à d’autres échelles.


Il me faut un mur, un long mur, de soutènement pour enjoliver mon talus de fond de décor du dépôt : 132 centimètres de long sur 42 millimètres de haut. Le moins onéreux est donc de le fabriquer soi-même. Pour cela, deux méthodes sont possibles : soit la gravure sur une plaque de Carton-Plume® pelée sur une face (impérativement de marque Canson, produit original), soit la gravure sur pâte à modeler qui sèche à l’air. La première méthode est semblable à mes cours pavées dans ZI Nord.

Photo 1430 : la pâte à modeler gravée reçoit sa première couche de peinture. Source : letraindemanu.fr

Pâte à modeler

J’ai opté pour la pâte à modeler qui durcit à l’air. C’est un produit très agréable à travailler et particulièrement peu onéreux : 6 € le kilo environ. De quoi fabriquer quelques ouvrages d’art à moindre frais. Séchant à l’air, elle ne nécessite donc pas de cuisson. Le temps de séchage varie selon l’épaisseur de l’objet travaillé et la température de la pièce : une journée pour ce mur de 2mm dans une pièce de vie de mon appartement.

J’ai prélevé une belle portion de pâte. Après l’avoir pétrie, je la façonne comme une baguette pour l’allonger. Avec un rouleau, je l’étale pour obtenir une plaque de 60 cm de long et de 6 à 7 cm de large sur une épaisseur de 2 à 3 millimètres environ. J’y découpe un rectangle de 60 cm x 42 mm. Le surplus de pâte est pétri à nouveau puis rangé dans son emballage d’origine sous vide hermétiquement scotché.

A chaque extrémité, je trace des repères tous les 4 mm qui me servent de guides pour tracer mes joints horizontaux. Ces gravures sont réalisées avec le dos d’une lame de gros cutter de bricolage. Attention aux doigts ! Les joints verticaux, tous les 6 mm, décalés une ligne sur deux, sont gravés avec un petit tournevis.

Photo 1431 : préparation et gravure d’une première section de mur. Source : letraindemanu.fr

La plaque ainsi gravée sèche à l’air une journée complète, posée sur une feuille de papier sulfurisé, sur une planche de bois bien plane en veillant au bon alignement de la base.

Mise en peinture

La mise en peinture ne nécessite que peu de produits, essentiellement des peintures acryliques à l’eau de marque Pébéo. Je commence par une première couche de gris béton clair : 60% de Blanc de Titane + 20% de Noir de Mars + 20% de Terre de Sienne naturelle (ocre claire), bien diluée avec de l’alcool à 70°. Étalée au large pinceau à poils souples, j’insiste sur les joints.

La suite des travaux nécessite de la patience, raison pour laquelle je travaille sur des sections de mur de 60 cm de long environ. Il faut en effet peindre pierre par pierre avec différentes teintes de gris et d’ocres. Sur la palette, à chaque coin, j’ai déposé une grosse noisette de Blanc de Titane, une noisette de Noir de Mars, une noisette d’Ombre naturelle et une noisette de Terre de Sienne claire. Je mélange peu à peu pour obtenir des teintes différentes. A chaque teinte, je peins aléatoirement une douzaine de pierres. Puis je recommence, ainsi de suite.

Photo 1432 : Mise en peinture des pierres. Source : letraindemanu.fr

Lorsque tout le mur a été peint, je dépose quelques gouttes de mon « jus crasse » dans les joints avec un pinceau à poils souples. Ce jus va s’infiltrer par les gravures et uniformiser l’ensemble. Pour mémoire, le « jus crasse » est une solution à base d’alcool à 70°, résidus de mes travaux de peinture précédents et qui sert au nettoyage de mes pinceaux. Il est conservé dans un pot en verre muni d’un couvercle hermétique. C’est le jus de base pour toutes mes patines. La locomotive à vapeur BR 38 a été patinée avec cette solution alcoolisée.

Du flocage Heki (vert foncé, réf. 1561) est collé avec un peu de colle blanche pour figurer de la mousse qui descend du haut vers le bas du mur.

Mise en place du mur

Le mur enfin sec est collé au talus à la colle vinylique non diluée à prise rapide et mis sous pression avec des poids. Des grosses boites de conserve font l’affaire. Le raccord entre le talus et le verso du mur est comblé à la colle vinylique non diluée et teintée avec de l’Ombre brûlée puis saupoudrée de terre naturelle.  Des buissons fleuris de marque MBR ref 50-5007, déjà utilisés dans ZI Nord, complètent la végétation.

Photo 1433 : application de mousse Heki puis mise en place du mur sur le talus. Source : letraindemanu.fr

Des touffes d’herbe MiniNatur type 727-24 S sont apposées sur un certain nombre de joints, en partant du haut vers le bas. Ces produits de décor d’excellente facture ont un bon rapport qualité / prix et se trouvent facilement chez nos distributeurs habituels. Toutes ces végétations sont ensuite humidifiées au pulvérisateur puis reçoivent une solution de colle vinylique mélangée à 50% d’eau à l’aide d’une aiguille intramusculaire montée sur une seringue. Cette technique permet de déposer la colle à la base de la végétation, coté  » racines « .

De la terre à décor Vert mousse est appliquée à la base du mur.

Photos 1434 à 1436 : Première section du mur de soutènement. Source : letraindemanu sur Canalblog

Voilà un petit muret qui habille bien mon talus. Petit budget et agréable moment de modélisme.

A Suivre : Un mur cassé pour justifier un filet de protection posé par les équipes  » Voies et Bâtiments  » de la compagnie.

Emmanuel

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