Épisode 203 – Alors que je poursuis la construction de mon mur le long du talus, j’ai souhaité rompre la monotonie de cet ouvrage d’art en évoquant un petit éboulement et la mise en place d’un grillage de protection. Cette technique est évidemment transposable à d’autres échelles et pour des parois rocheuses plus imposantes.
Une première section de mon mur de soutènement est en place et je poursuis sa construction avec une nouvelle tranche de 60 centimètres. Pour diversifier le décor, je vais évoquer un éboulement partiel de cet ouvrage d’art et la protection grillagée mise en place par les équipes « Voie et Bâtiments » de la compagnie.
Photo 1437 : Construction d’un filet de protection contre les éboulements sur le dépôt ho. Source : letraindemanu.fr
Construction du mur
La fabrication du mur est faite avec la pâte à modeler qui durcit à l’air. Les étapes de gravure et peinture ayant été décrites dans l’épisode précédent, je n’y reviens pas. En son centre, je découpe un trou avec un cutter X-Acto à lame pointue et suivant les joints. Les pierres ainsi ôtées sont conservées individuellement et peintes en même temps que le reste du mur. Ces pierres seront en effet collées au pied du mur.
Photo 1438 : Fabrication et mise en place du mur abîmé sur le module dépôt. Source : letraindemanu.fr
Parade passive contre les éboulements
Face aux risques naturels majeurs d’effondrements rocheux, il existe de nombreuses parades passives. Leur résistance est bien évidemment fonction de la quantité de roches susceptible de chuter. Il n’est pas question ici de toutes les citer et je n’évoquerai ici que le grillage pendu dont la vocation est de canaliser en pied versant les chutes fréquentes de morceaux de roches de faible volume. Je me suis inspiré d’un schéma publié par l’Observatoire Régional des Risques Majeurs de la Région PACA. La photo 1439 ci-dessus en est extraite.
Tulle et vieux rails
Je récupère un coupon de rail Jouef de ma boite à rebuts. Le rail est désolidarisé des traverses et coupé en deux sections d’une dizaine de centimètres avec un disque à tronçonner monté sur la Dremel. Ces deux bouts de rails sont peints en brun cacao avec une bombe de peinture de bricolage. Après séchage, j’effectue une passe de vernis mat en bombe. Ce vernis va permettre l’accroche des terres à décor.
Les morceaux de rails sont ensuite patinés avec des terres à décor, dans l’ordre : rouge brique puis ocre foncée et enfin noir poussière. Un voile de vernis mat fixe le tout. Les deux rails sont ensuite plantés dans le talus, légèrement en biais et collés à la colle 21 cyanoacrylate.
Je découpe ensuite un bout de tulle dans des dimensions un peu supérieures aux dimensions finales souhaitées. C’est le même tissu que celui utilisé pour le portail d’un entrepôt dans ZI Nord. Le tulle est peint, recto et verso, avec une bombe de peinture gamme modélisme. J’ai opté pour une peinture gris graphite. J’aurais dû choisir une couleur plus claire.
Photo 1440 : Préparation des poteaux et du grillage tendu. source : letraindemanu.fr
Un fil de fer 2mm, initialement prévu pour l’art floral et censé représenter un câble métallique, est coupé pour obtenir un morceau d’une trentaine de centimètres. Le tulle y est accroché puis le fil de fer est plié en forme de U dont la largeur correspond à la taille du tulle. Ce U est ensuite posé en biais dans le talus et repose sur les extrémités supérieures des rails. Le tout est collé à la Colle 21 cyanoacrylate. C’est robuste.
Photo 1441 : Le filet anti-éboulements. Source : letraindemanu.fr
Le tulle est ensuite coupé à la bonne longueur pour arriver au ras de sol. Des pierres et éboulis sont placés au sol, entre le mur et le filet. Quelques gouttes de Colle 21 cyanoacrylate fixent le tout en attendant qu’un peu de colle vinylique diluée soit appliquée à la seringue.
Photo 1442 : Le filet est implanté dans le décor et protège désormais la voie contre les chutes de pierres. Source : letraindemanu.fr
Pourquoi pas des cordistes ?
Sur vos réseaux plus imposants que le mien, nombreux sont ceux qui disposent de parois rocheuses dont on ne sait trop comment les animer. Alors, pour changer d’alpinistes pas toujours opportuns, pourquoi ne pas y figurer des ouvriers cordistes préparant l’installation de grillages anti-éboulements pour protéger une voie ferrée ou bien ou route ? Une scène de travaux qui pourrait être complétée d’engins de chantier, voire de balises routières lumineuses.
Alors, n’hésitons plus à protéger nos voies contre les risques d’éboulements.
Emmanuel