Catastrophe ferroviaire de Brétigny : la SNCF condamnée

Episode 340 • La SNCF a été condamnée ce mercredi 26 octobre pour la catastrophe ferroviaire qui avait fait 7 morts et 70 blessés à Brétigny-sur-Orge en 2013. L’ancien cheminot et SNCF-Réseau ont été relaxés.

Le 12 juillet 2013, la catastrophe ferroviaire avait fait 7 morts et plusieurs dizaines de blessés à Brétigny-sur-Orge (Essonne), lorsque le train Intercités 3657 Paris-Limoges transportant 385 passagers et circulant à 137 km/h avait déraillé en gare après qu’une éclisse avait pivoté.

Après huit semaines de procès au printemps dernier qui avait réuni 3 prévenus et près de 200 parties-civiles, la justice a condamné, ce mercredi 26 octobre, la SNCF reconnue coupable par le tribunal d’Evry d’homicides et blessures involontaires. Elle a été condamnée à une amende de 300.000 euros. Le procureur Rodolphe Juy-Birmann avait requis 450.000 euros d’amende contre la société ferroviaire.

Les deux autres prévenus, Laurent W., cadre ayant effectué la dernière tournée d’inspection huit jours avant le drame, et le gestionnaire des voies SNCF-réseau (ex-RFF) ont été relaxés.

Avec cette catastrophe, en banlieue parisienne, « c’est toute une conception du service public qui s’est effondrée« , avait déploré le procureur, fustigeant « une entreprise dans le déni« , qui n’assumait pas d’avoir « banalisé l’urgence » au détriment de la sécurité des usagers. Lui reprochant une « attitude défaillante« , le ministère public l’accusait « d’avoir bâclé et de ne pas avoir voulu passer de temps sur les opérations de maintenance« .

En revanche, le parquet avait requis la relaxe pour le cheminot et pour le gestionnaire SNCF Réseau (ex-RFF), estimant que les fautes qui leur sont reprochées n’étaient pas caractérisées. Les trois prévenus avaient demandé leur relaxe, en adressant plusieurs fois leurs pensées aux victimes.

À l’issue de ce procès de première instance, la SNCF peut décider d’interjeter appel de la décision du tribunal d’Évry.

Emmanuel