Épisode 258 – Après les travaux d’infrastructure, la construction des premiers bâtiments et l’aménagement paysager, la compagnie prépare l’accueil des premiers passagers dans la ZI Est.
Lors de la construction du premier module Z.I. Nord, j’avais commis une grosse erreur : je n’ai pas bien planifié le décor qui, à l’époque, a surtout été construit selon mes coups de cœur. Ainsi, j’avais implanté des bâtiments de premier plan alors que le décor du fond n’était pas terminé, ce qui avait bien compliqué mes travaux. J’ai donc évité de reproduire cette erreur sur le second module. C’est pourquoi, presqu’aucun élément de premier plan n’était fixé dans le dépôt jusqu’à présent.
Photo 2015 : Premiers voyageurs dans la ZI Est. Source : letraindemanu.fr
Finition du remblai
Sur le module Z.I. Est, le décor se veut moins urbain. Le fond de décor est un remblai végétalisé avec une météo plus orageuse qu’estivale. Ce remblai était presque terminé, seule la partie droite n’était pas achevée car, à cette période, j’envisageais un tunnel pour passer au module suivant. C’est la construction de la remise en briques offerte par Julie qui m’a fait changer d’avis : dès lors, cet édifice se suffisait à lui-même pour masquer le départ en coulisse. Le tunnel n’étant plus nécessaire, il m’a donc fallu terminer le remblai, même s’il est visuellement occulté en partie par la remise.
Photo 2016 : Le mur du remblai en cours de traitement. Source : letraindemanu.fr
J’ai donc prolongé mon mur de soutènement en pâte à modeler qui sèche à l’air selon la technique décrite plus en détails dans l’épisode 202 : gravure puis, après séchage, peinture aux acryliques en gris béton au pinceau large à poils souples. Il faut ici peindre aussi les joints sans les combler pour masquer la couleur ocre du matériau. Puis peinture des joints avec un jus très dilué d’ombre brûlée déposé au pinceau ultrafin en tenant le mur incliné. Ainsi le jus s’infiltre dans les joints. Le plus fastidieux est de reprendre chaque pierre une à une. Sur une feuille de papier alu, je dépose : 1 noisette de blanc, 1 noisette d’ombre brûlée, 1 noisette d’ombre naturelle, 1 noisette d’ocre claire,… Je fais un premier mélange avec lequel je peins aléatoirement plusieurs pierres. Je débute par les mélanges clairs, puis je fonce progressivement par mixages successifs. Ainsi, en une dizaine d’étapes, toutes mes pierres sont peintes. Après séchage, je passe un lavis très dilué d’ombre naturelle pour estomper un peu puis je fixe avec un voile de vernis mat en bombe.
Le mur est collé à la colle néoprène en gel, puis le talus est végétalisé avec mes tapis MBR fixés à la colle vinylique à prise rapide. Seuls les dix derniers centimètres du mur sont simplement décorés avec un mur béton à base de Carton-Plume® peint. De toute façon, cette partie est masquée au spectateur par la remise. Il ne restera plus qu’a installer quelques arbres.
Le fond de décor étant en place, je peux poursuivre mes travaux au niveau de la voie principale. Le quai de la Z.I. Est est assez court. Avec seulement 40 cm, il y a juste de quoi accueillir les rames navettes auxquelles il est destiné. Ce quai est fabriqué avec une simple plaque de Dépron 6 mm peinte en gris béton avec une peinture acrylique Pébéo. Un lavis d’ombre naturelle a ensuite été appliqué.
Un lampadaire double pour le quai
Pour Noël, mon épouse m’a offert, entre autres, plusieurs lampadaires achetés chez notre ami Lapierre-Modélisme, fournisseur sérieux et réactif. Alors que la commande portait sur des lampadaires modernes (blanc froid) simples, ce fournisseur, toujours attentionné, a offert un exemplaire double. J’ai donc décidé de l’installer sur le quai.
Compte tenu de l’épaisseur du support, j’ai du percé le quai avec un foret plus gros que le diamètre du lampadaire. Pour cacher cet inesthétisme, j’ai donc décidé d’installer cet éclairage sur une jardinière. Pour changer des exemplaires ronds fabriqués pour le quai de Z.I. Nord à base d’écrous recyclés, j’ai donc confectionné une jardinière rectangulaire, plus adaptée à l’étroitesse de mon quai.
Petit rectangle en Carton-Plume® de 3 mm entouré d’un muret en pierres issu de la boite à rabiots (bien dotée depuis les derniers dons de Jeanne et Olivier). Muret peint en gris béton, extérieur, intérieur et tranches supérieures, suivi d’un léger lavis d’ombre naturelle. Le dessus du Carton-Plume® est peint en ombre brûlée pour simuler la terre. Puis je colle quelques petits bouts de tapis MBR dont je conserve soigneusement les chutes de mes travaux précédents. En modélisme, on ne jette rien !
Photo 2017 : Premiers lampadaires dans le dépôt. Source : letraindemanu.fr
Le lampadaire est doté de deux résistances de 2,2 KOhms (une pour chaque led, retour commun au négatif), les soudures protégées par de la gaine themorétractable de 1,6 mm de diamètre. La valeur de la résistance est volontairement plus faible que d’habitude pour obtenir une puissance lumineuse suffisante sur cet unique réverbère de quai. Le candélabre est ensuite collé à la colle cyanoacrylate Colle21 sur la jardinière, puis cette dernière collée à la colle vinylique sur le quai.
Tableau de commande déporté
Un tableau de commande déporté a été fixé sur la face avant du module. Il dispose de :
– 2 boutons à impulsions pour commander l’aiguille d’accès à la longue voie de stockage avec la remise en briques ;
– 2 boutons à impulsions pour commander l’aiguille d’accès aux voies de remisage depuis le tiroir (voies du Köf et voies de la remise béton) ;
Pour mémoire, l’aiguille d’accès au dépôt est commandée depuis le TCC (tableau de commande et de contrôle) principal ainsi que le futur carré violet de sortie et le futur carré de protection en venant de l’Est. Les autres aiguilles du dépôt sont manuelles.
– 2 boutons à impulsions pour commander la grue à eau mobile ;
– 1 interrupteur pour les éclairages des bâtiments alimentant les pôles positifs par une plaque de dérivation ;
– 1 interrupteur pour les éclairages extérieurs alimentant une seconde plaque dérivation ;
Le lampadaire est connecté au feeder » accessoires 12v DC » via un interrupteur » éclairages extérieurs » implanté sur ce tableau de commande déporté spécifique au dépôt. Des plaques de dérivations permettent le regroupement des fils de masse. Ces plaques, offertes par Jeanne et Olivier, se sont avérées bien pratiques pour tous ces branchements.
Photo 2018 : le tableau de commande déporté du dépôt. Source : letraindemanu.fr
Rambardes de sécurité
Un grillage était envisagé sur le quai pour sécuriser les usagers et le protéger de la voie de remisage. Mais il aurait trop masqué les voyageurs. J’ai donc opté pour un grillage à la hauteur des seules portes de remise. Il est ensuite prolongé par de simple rambardes métalliques, plus aérés visuellement. Une barrière béton, dans le prolongement de l’accès, canalise les flux voyageurs de ou vers le quai.
Photos 2019 à 2021 : Les rambardes du quai de Z.I. Est. Sur la photo 2020 du milieu, on voit bien la jardinière rectangulaire. Source : letraindemanu.fr
Un lampadaire simple éclaire le passage piéton de la voie de remisage. Il est câblé avec une résistance de 3,3 KOhms pour lui atténuer sa luminosité. Il faut en effet essayer d’être attentif aux puissances lumineuses de nos éclairages, souvent trop fortes en fonction de notre échelle de réduction, le halo lumineux étant alors disproportionné par rapport à la réalité.
Le quai est doté de quelques bancs et une dizaine de voyageurs a déjà investi le site en l’attente de la prochaine navette.
Un autre lampadaire est installé à proximité de la voie du Köf pour faciliter son accès.
Les heurtoirs du dépôt
Un heurtoir se trouve dans la remise en briques. Peu visible, c’est un ancien butoir Märklin offert par Vincentlj qui trouve ici toute son utilité. Il est fixé à la colle cyanoacrylate.
Le heurtoir de la voie du Köf et celui du tiroir sont en revanche bien visibles. J’ai utilisé et relooké de vieux butoirs Jouef offerts par ma bru. Tout blancs d’origine, ces butoirs type béton ont d’abord été repeints en gris béton, puis la traverse de tamponnement en rouge. Le tout est ensuite patiné avec un peu de terres à décor appliquées à sec puis fixées avec un voile de vernis mat en bombe.
Ils sont équipés d’un feu violet. Je découpe deux petits cercles en plastiques issus de ma boite à rabiots, puis je les peins en noir mat. J’y fixe une led CMS violette pré-câblée avec une goutte de colle vinylique à prise rapide. Sur chaque fil, j’insère un bout de gaine themorétractable de 0,6 mm de diamètre. Je soude les fils très fins sur des câbles électriques plus gros : fil jaune sur le fil le plus long (+), fil marron sur le fil le plus court (-). La gaine thermo de 0,6 vient recouvrir la soudure coté led. Puis une gaine thermo de 1,6 est inséré par l’extrémité et vient recouvrir la jonction en se superposant partiellement à la gaine de 0,6. Ainsi les soudures sont bien protégées pour éviter tout court-circuit. Une résistance de 3,3 KOhms est insérée sur le fil jaune, puis le tout est branché sur un circuit 12V DC permanent. Enfin, les heurtoirs sont fixés sur les rails à la colle cyanoacrylate Colle21.
Photos 2022 à 2025 : relooking des heurtoirs Jouef et mise en place feu violet. Source : letraindemanu.fr
Une dizaine de personnages, dont certains assis sur des bancs, sont accueillis sur le nouveau quai de ZI Est.
A suivre : le bâtiment du personnel
Emmanuel