Épisode 184 – Après la belle exposition à la Cité des sciences et de l’industrie, retour aux travaux dans la zone industrielle. Aujourd’hui, je confectionne la cour de ma nouvelle usine. Travaux salissants en perspective.
Après la belle exposition de modélisme ferroviaire à la Cité des sciences et de l’industrie, il est temps de reprendre les aménagements dans la ZI Nord. Aujourd’hui, je construis la cour de ma nouvelle usine et je réalise une voie noyée.
Photo 1288 : La cour de l’usine de la STPM avant travaux. Source : letraindemanu.fr
La conception de l’entreprise Laure Noirt m’a rappelé un fondamental : le décor se réalise toujours du fond vers l’avant du module. Sinon, c’est la galère assurée avec des risques de casse. Pour ma seconde entreprise dans la ZI Nord, l’entreprise STPM, je suis donc ce précepte de bon sens. Ma nouvelle usine étant construite, il me faut créer son environnement, au premier rang duquel sa cour marchandise. Elle recevra plus tard la plupart des matériaux stockables en extérieur (sable, graviers, briques,…). Attention à ne pas abîmer la maquette durant ces manipulations !
Deux cours, une route et une voie noyée
La STPM dispose de deux cours : celle du fond, à construire, recevra la nouvelle usine desservie par l’embranchement E1. Elle nécessite de noyer la voie E1 partiellement. Celle du devant sera pavée et est déjà construite. Il me faut enfin construire une voie d’accès à cette cour pavée en provenance de la rue du fond (qui n’a pas encore été baptisée). Je vais travailler avec du plâtre.
Photo 1289 : Plan de la ZI Nord. Source : letraindemanu.fr
Voie noyée en 3 rails
S’il est facile de réaliser de la voie noyée en 2 rails, c’est beaucoup plus compliqué en 3 rails du fait des picots centraux. Ils sont indispensables pour l’alimentation par le ski des locomotives. Il faut donc préserver cette alimentation. J’ai essayé plusieurs techniques sur la voie K Märklin (collage, soudage,…). Mais rien de probant. Je prends donc une décision radicale : je découpe la voie d’origine (voie K courbable) et la remplace par des coupons de voie Jouef récupérée par ma bru. N’ayant pas de picots centraux, il est ainsi beaucoup plus simple d’y coller, au centre des traverses, un troisième rail issu de coupons de la même marque. La fixation se fait à la cyanoacrylate Colle 21.
Photo 1290 : Confection de la voie noyée. Source : letraindemanu.fr
Deux coupons ont été assemblés, chacun disposant d’un câble d’alimentation soudé. A noter que ces rails d’ancienne génération peuvent être facilement meulés à la Dremel pour diminuer la hauteur si besoin. La voie est ensuite collée à la colle blanche non diluée puis mise sous presse avec du poids (pour ma part, des boites en plastique de gâteaux pour chien, qui me servent à ranger ma quincaillerie). Cette colle vinylique est la seule qui permettent une modification ultérieure du tracé à l’avenir comme le prouvent les présents travaux. La voie est mise en place depuis maintenant deux ans et reste modifiable.
Photo 1291 : Les deux coupons Jouef sont soudés puis câblés. la voie est mise sous presse, puis le premier plan est protégé par des champs opératoires. Source : letraindemanu.fr
Dalle en plâtre coulé
Pour la cour du fond, il faut que cette dernière soit au même niveau que ma route au niveau de l’Hôtel du Nord. Je décide de la construire en plâtre. Pour protéger la route à proximité de l’Hôtel du Nord, je dispose un morceau d’emballage en bois de fromage. (photo 1341 ci-dessus).
Une route pour la cour pavée
La seconde cour est pavée. Elle a été gravée dans du Carton-Plume® Canson. Elle est collée à son emplacement avec de la colle vinylique. La route qui y mène est fabriquée en plâtre également. Pour en délimiter les bords, je découpe des lamelles de Carton-Plume® que je fixe à la colle vinylique. Le plâtre y sera coulé.
Le plâtre
Pour éviter tout dommage au décor déjà en place, je le protège avec des champs opératoires pour pansements. Ils ont l’avantage d’être absorbants sur la face supérieure et imperméables sur leur verso. Ils sont tenus en place avec du chatterton. J’utilise du plâtre pour rebouchage à raison de deux doses de plâtre pour une dose d’eau. J’y ajoute de la colle vinylique pour renforcer son maintien. C’est un dosage un peu crémeux, mais suffisamment liquide pour s’étaler de façon homogène. Le plâtre est coulé et égalisé avec une chute de tasseau humide suffisamment longue (largeur de la cour).
Un essieu de ma boite à rabiots est passé, en forçant un peu, sur la voie noyée pour dégager l’espace de roulement. Il faut plusieurs passages, l’essieu étant nettoyé a l’eau entre chaque utilisation. Avec le dos d’une lame X-Acto (une lame usagée non jetée, car on ne jette rien en modélisme), je trace des rainures pas trop profondes pour restituer des joints de dilatation et obtenir des carreaux d’environ 44mm de côté. Il m’a fallu cinq jours pour que cela sèche.
Photo 1292 : Coulage du plâtre. Le premier plan est protégé par des champs opératoires. Source : letraindemanu.fr
Une fois bien sec, je passe une cale à poncer avec du papier de verre à grains fins suivi d’un coup d’aspirateur. Il faut s’aider d’un pinceau à poils durs pour bien retirer la poussière de plâtre.
Mise en peinture
La mise en peinture est faite avec de la peinture acrylique Pébéo. Attention, cette peinture est exclusivement diluée avec de l’alcool à 70°. Ca s’évapore très vite, donc ca sèche rapidement et surtout on n’humidifie pas le plâtre. Le gris béton est obtenu en mélangeant : 3 noisettes de blanc de titane + 1 noisette de terre de Sienne naturelle + 1 noisette de noir de Mars. Le tout est très largement dilué. Prudence, cette catégorie de peinture fonce en séchant.
Implantation de l’usine
Il est temps de placer l’usine. Si besoin on repasse un coup de cale à poncer pour obtenir une surface bien plane. J’ai volontairement laissé 15mm entre le mur droit de l’usine et la route dont la largeur avait été volontairement surévaluée. Cela laissera de la place pour la clôture.
A suivre…
Emmanuel