Tuto & retour d’expérience : Bâtiment industriel de Cités miniatures



  1. Sommaire
  2. Introduction
  3. Présentation de la maquette
  4. Composition du kit
  5. Préparation des pièces
    1. Préparation de la façade
    2. Préparation des armatures et du toit ondulé
    3. Peinture des murs
    4. Peinture des entourages de fenêtres
  6. Pose de l’armature
  7. Pose des soubassements
  8. Pose des vitrages et grilles
  9. Pose du rideau métallique
  10. Pose de la porte piétons
  11. Peinture des faces intérieures des murs
  12. Montage des murs
    1. Murs pignons
    2. Plancher 1er étage
    3. Mur du fond
  13. Armatures latérales et soubassements
  14. Eclairage intérieur
  15. Toiture
  16. Conclusion

Le module 5 est un module essentiellement décoratif avec une représentation partielle de la ville de Sainte-Gisèle sous laquelle la voie unique principale relie la gare à la future annexe-traction. Il me faut terminer l’aménagement et le câblage électrique de ce module d’angle avant de débuter les modules suivants de l’annexe-traction, puisqu’après je ne pourrai plus manipuler ce module d’angle. Il me manquait un ensemble bâtimentaire à côté du centre de secours et un immeuble rural pour entamer la rue qui surplombera la future annexe-traction.

Commençons par l’usine.

Particulièrement satisfait par le petit entrepôt proposé par l’artisan Cités miniatures et déjà installé près de la gare, c’est donc tout naturellement que je me suis adressé au même fournisseur pour cette nouvelle construction. Ma seule contrainte dans le choix était une contrainte dimensionnelle de 23cm de long et maximum 5 cm de profondeur.

J’ai choisi un modèle plus imposant en hauteur, avec un étage. C’est un édifice de faible profondeur pour fond de décor, référencé BV007-1-HO, ainsi décrit sur le site du fabricant : «Façade d’entrepôt faible profondeur R+1 murs voiles de brique et toit fibrociment / verrière. Empreinte au sol : 230 x 40 mm hauteur 82-105mm. Dessiné d’après un bâtiment réel, situé en banlieue sud parisienne»

Photo 3424 : Tutoriel et retour d’expérience usine fond de décor de Cités miniatures. Image retravaillée. Source : site officiel Cités miniatures.
  • MDF 3mm :
    1 fond de bâtiment,
    1 plancher d’étage
  • MDF 2 mm :
    1 façade avant,
    2 fonds de portes,
    1 sous-toit autocollant
  • Carton gris autocollant :
    2 plaques huisseries et armatures,
    1 plaque de soubassements,
    1 plaque avec 2 portes rideau
  • Carton ondulé :
    1 toit
  • Acrylique transparent :
    vitrages
  • Plastique :
    1 descente d’eau
    2 gouttières
  • Notice A5, recto-verso

La notice précise les matériels et fournitures (peinture et patine) recommandés. Comme d’habitude chez ce fournisseur sérieux, tous les éléments sont proprement ensachés et les pièces fragiles protégées et signalées.

L’étape de mise en peinture nécessite plusieurs jours puisqu’il faut appliquer différentes couches, de différentes teintes, nécessitant des masquages des couches précédentes, qui doivent donc être sèches.

Le travail se fait avec des peintures en bombes gamme arts graphiques. Sur la façade avant, je pulvérise une teinte d’apprêt ocre claire. La pulvérisation se fait dans un endroit aéré, la bombe est tenue à 45° et à une bonne vingtaine de centimètres.

Les armatures sont en papier autocollant gris. Le toit est en carton ondulé. Ces pièces étant fines, je pulvérise une première couche de vernis mat en bombe. L’idée est ici d’imperméabiliser le carton et donc d’éviter son gondolement après peinture.

Une fois sec, je pulvérise une couche de gris éléphant. Là encore, à 45° et à 20cm.

il peut aussi être intéressant de séparer les pièces pour peindre à part les grilles de fenêtres et la porte piétons dans une autre teinte (vert foncé, gris métallique,…).

On laisse sécher le toute une journée.

Le principal problème de la peinture des murs en briques sont les fins montants et interstices qui recevront ensuite les armatures grises en carton autocollant. Elles doivent rester lisses et ne pas être empâtées par des couches de peinture. De fait, il ne faut peindre que les briques. Il est donc nécessaire de masquer les entourages. On va donc travailler en plusieurs temps.

On commence par masquer l’entourage du haut des murs latéraux en briques plâtrières (zone triangulaire). On veille à bien aligner le ruban de masquage, puis on peint cette partie au rouleau mousse avec un Cadmium orange hu 32 Pébéo très légèrement dilué à l’alcool à 70° auquel j’ajoute une pointe d’Ombre naturelle pour le foncer légèrement. Le rouleau mousse, sans trop appuyer, évitera de trop peindre dans les joints de briques.

Pendant que cette peinture orange sèche, je prépare les masquages sur la façade, sans oublier les entourages de fenêtres, les montants et les soubassements.

Cette phase terminée, j’applique une Ocre rouge Pébéo légèrement dilué à l’alcool à 70° sur les zones préparées. On laisse sécher.

Les opérations suivantes consistent à réaliser le même travail de masquage et de peinture sur les autres parties des murs, façade et murs pignons, les zones déjà peintes étant bien-sûr protégées.

Après séchage complet, on peut effectuer quelques retouches au pinceau fin, en particulier les zones où la peinture aurait pu être abîmée par le scotch de masquage.

Dans un petit pot, je mélange une goute de peinture grise (gris chaud ciment = 70% blanc + 25% noir + 5% ocre claire) que je dilue avec une seule goutte d’alcool à 70°.

On retire les pièces au niveau de la porte du hangar et de la porte piéton. Ces pièces sont conservées. Je peins les encadrements intérieurs de fenêtres et de portes : je peins depuis l’arrière et la pièce penchée à 45° en arrière pour éviter tout risque de coulure sur la face avant.

On dégrappe la pièce d’armature avec la lame de cutter. Il y a peu de ponts de découpes. On la pose à blanc sur la façade pour apprivoiser sa position. Attention, la pièce dépasse très légèrement sur les cotés : elle viendra ainsi se superposer à l’armature des murs pignons.

La pièce est découpée dans un carton assez rigide ce qui facilite la manipulation. Les montants restent bien à 90°. On retire la protection de l’adhésif délicatement en partant d’un coin haut de l’armature en s’aidant de la lame de cutter.. Puis, on vient placer l’armature à 45° en haut de la façade pour bien la positionner dans sa longueur. Délicatement on abaisse l’armature en prenant comme repère les lignes en milieu de façade. On pose délicatement sans appuyer. On vérifie bien que les poteaux sont à la place correcte au niveau des fenêtres et portes. Avec des cure-dents, on rectifie si besoin la position des montants verticaux.

Une fois en place, on appuie sur les deux angles supérieur avec le pouce. On place une petite plaque de bois sur la façade et on presse. L’armature est posée.

On dégrappe les pièces. On vérifie leur emplacement à blanc. Si l’armature a été posée correctement, les soubassements se posent sans difficulté. Puis on retire le papier protecteur et on présente la pièce à 45° par le bas, contre une petite cale en bois pour bien vérifier l’horizontalité, puis on abaisse. On presse.

On commence par dégrapper les vitrages. Il en faut 9, toutes de même dimensions. Il y a des pièces surnuméraires dans cette référence. Toujours avec le film protecteur, on place ensuite chaque vitre dans chaque emplacement, par l’arrière, sans forcer. Si besoin, on passe la tranche sur du papier de verre très fin. Un passage ou deux, sur chaque tranche, suffisent.

Les grilles : Il faut 4 grilles serrées pour les fenêtres du bas, et 5 grilles plus larges pour celles du haut. On dégrappe proprement (2 coins par grille). On teste à blanc chaque grille, en l’insérant par l’arrière. Cà doit entrer sans forcer.

Puis, fenêtre par fenêtre, on procède ainsi :

  • On enlève le film protecteur de la grille,
  • On l’insère délicatement dans l’encadrement par l’arrière,
  • On enlève le film plastique de la vitre,
  • On pose la vitre sur la grille,
  • On appuie légèrement,
  • Avec la chute de bois de la porte rideau, on presse. L’ensemble grille/fenêtre s’enfonce dans l’encadrement. Ainsi, elle reste juste ce qu’il faut en retrait de de la façade avant.
  • On retourne la façade, et toujours avec la chute de bois, qui est de la même largeur, on presse délicatement sur les grilles.
  • On répète les opérations 8 fois.

J’ai juste foiré une fenêtre. C’est pas grave, un camion viendra cacher cette petite bourde.

A ce stade, on peut passer une couche de vernis mat en bombe sur la pièce de façade, recto et verso. Le vernis va donner un aspect poussière aux vitres et permettra la patine ultérieure de la façade avec de la terre à décor.

Cette étape ne pose aucune difficulté. Une pièce du kit, un rectangle gravé « fond porte rideau« , légèrement plus large que l’ouverture est collé sur la face interne de la façade avant au niveau de cette ouverture. Le rideau métallique, une pièce en carton autocollante, est ensuite collé sur ce rectangle.

Dans le même esprit, une pièce du kit est collée derrière l’ouverture de la porte piéton.

La porte elle-même est, là encore, une pièce autocollante. Elle est collée sur la pièce précédente. Sur celle-ci est ensuite collé (même grappe) un cadre rectangulaire très fin.

Enfin, on pose sur la façade l’encadrement de porte et, sur les montants latéraux, deux petites bandes de la même grappe.

Tout est autocollant.

L’opération consiste à peindre la face interne du mur du fond, des deux murs pignons et le plancher du 1er étage. J’ai choisi un gris chaud type ciment : 70% de blanc de titane + 25% de noir de mars + 5% d’ocre claire. La peinture est appliquée au pinceau plat.

On colle d’abord les murs pignons. Ils se positionnent derrière la façade. On peut donner un petit coup de papier de verre à grains fins sur les tranches des murs pignons pour permettre à la colle de mieux adhérer.

Pour la colle, vous avez le choix entre de la colle vinylique prise rapide (colle à bois dite colle blanche) ou de la colle cyanoacrylate. La première permet de rectifier un mauvais positionnement, la seconde est à prise immédiate. Personnellement, j’ai opté pour la cyanoacrylate dense de Colle 21. Excellent produit. Mais attention, c’est du one-shot.

Aucune difficulté. Le plancher se colle à 90° sur le mur du fond. Son emplacement étant gravé, aucun risque d’un mauvais positionnement. Attention à bien repérer l’échancrure du plancher : elle correspond exactement à l’emplacement du rideau métallique.

Le mur du fond se colle entre les murs pignons. Il est sans doute préférable de travailler à la colle vinylique prise rapide même si j’ai opté pour la cyanoacrylate dense Colle 21.

A ce stade, vous pouvez poser les armatures sur les murs pignons et les soubassements. Comme pour la façade.

Pour l’éclairage intérieur, j’ai opté pour du ruban à leds blanc chaud (le blanc froid est plutôt pour les époques IV et supérieures). Je les ai achetés chez Lapierre-Modélisme, commerçant très sérieux et fiable. Ces rubans sont équipés de résistances et il est donc possible de les brancher directement sur du 12v obligatoirement courant continu. Il est toutefois préférable d’incorporer dans les futurs branchements électriques des résistances pour diminuer la luminosité, en particulier pour un bâtiment d’époque III / IV. J’y reviendrai lors des travaux d’électricité.

Le ruban est coupé pour avoir six leds par niveau (le ruban est sécable toutes les 3 leds sur les pointillés).

Il faut étamer le ruban en déposant une goutte de soudure sur les points de cuivre aux extrémités. Respecter la polarité indiquée. On y soude les fils aux couleurs normalisées selon votre code couleur.

Comme on a un ruban par niveau, il est préférable de prévoir deux circuits électriques distincts, soit quatre fils : 2 de couleur identique pour le négatif, et deux couleurs différentes pour le positif.

On teste le circuit d’éclairage avant toute pose.

Les rubans sont autocollants en Scotch 3M. J’ajoute quand même quelques petites gouttes de cyanoacrylate.

Les fils sont ensuite enfilés dans des morceaux de gaine thermorétractable de Ø 1,6. Cette gaine n’a pour seule fonction que de servir de goulotte pour coller les câbles proprement et le plus près de la façade avant (en haut ou bas des fenêtres) pour ne pas être visibles de l’extérieur. Un peu de peinture gris ciment les camouflera encore plus.

Tous les câbles descendent derrière la façade où il n’y a aucune vitre (à gauche du rideau métallique).

Le ruban à leds du 1er étage est collé sur la pièce en bois du toit (Rectangle avec une large échancrure pour la verrière), sur la face opposée à l’autocollant. Un trou de Ø 4 mm est percé dans le plancher du 1er étage à ce niveau pour passer les câbles du niveau 1. Là encore, de la gaine thermo sert de goulotte.

En premier lieu, il faut poser la pièce en bois rectangulaire comportant une large échancrure. Elle se colle entre les murs pignons, face autocollante (encore protégée par son film blanc) vers le haut et échancrure vers l’arrière. Le film de protection était retiré sur la photo ci-dessous.

La verrière se travaille exactement comme les fenêtres : on pose la grille autocollante sur la vitre et le renfort autocollant sur l’autre face. Tant que l’on n’exerce pas de pression, on peut repositionner. La verrière complète doit s’insérer exactement dans l’échancrure du toit en carton ondulé.

On retire ensuite le film sur la partie autocollante du toit. et on colle toit ondulé et verrière sur la partie autocollante. La toiture ne dépasse pas les murs pignons ce qui est utile si l’usine doit être placée à côté d’un immeuble.

Les gouttières se posent la cyanoacrylate dense Colle 21, ainsi que la descente d’eau.

Nous voici arrivés au terme de cette construction et le résultat est vraiment plaisant. J’ai passé un excellent moment de modélisme.

Comme à son habitude, Cités miniatures nous propose ici une maquette extrêmement bien conçue et très agréable à travailler. Son montage ne présente pas de difficulté particulière même si elle nécessite du soin, en particulier pour les pièces autocollantes qui sont un vrai plus spécifique à l’enseigne.

A l’exception des bombes de peinture pour ceux qui, comme moi, n’ont pas d’aérographe, le montage ne nécessite que de l’outillage et des produits basiques.

Voilà une référence qui conviendra à beaucoup de modélistes.

A suivre : La patine du bâtiment et les branchements électriques.

Emmanuel


4 commentaires

    1. Bonjour Philippe,

      j’ai passé un excellent moment de modélisme avec cette référence.

      C’est maintenant ma quatrième maquette de l’enseigne (petites cabines d’aiguillage, petit entrepôt, remise béton de fond de décor et cet entrepôt) et jai vraiment apprécié la qualité de ces différents produits.

      La patine et l’éclairage du bâtiment sont en cours et feront l’objet d’un prochain article.

      Continuez à nous proposer de beaux bâtiments

      amicalement

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  1. voila quelques temps que je n’étais pas passé sur ton site et j’ai bien aimé tes derniers reportages vidéo sur Saint-Mandé et le reseau de Villemomble.

    ce tutoriel sur l’entrepôt est bien détaillé et tes explications très claires. Bravo pour ce compte-rendu.

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