Épisode 299 ● Un autorail et sa remorque viennent d’être livrés à la compagnie. Avant leur mise en service commercial, passage aux ateliers.
La compagnie vient d’acquérir son premier autorail et sa remorque par mutation d’une compagnie lyonnaise. Il s’agit d’un autorail à accumulateurs série 515 de la DB et sa remorque série 815 (références Märklin 3028 et 4028) en livrée bleue et crème qui succède à la livrée rouge initiale. C’est un autorail que j’ai possédé dans ma pratique antérieure (1975-2000). En avoir retrouvé un exemplaire a donc une saveur toute particulière.
Initialement analogique, il a été digitalisé avec un décodeur Märklin 6090 par son ancien propriétaire. C’est un décodeur non sonore mais, s’agissant d’un autorail à accumulateurs, cette absence de son est moins flagrante d’autant que le bruit de la motorisation se suffit à lui-même.
Photo 2534 : L’autorail à accumulateurs série ETA 515 de la DB et sa remorque 815, références Märklin 3028 et 4028. Source : letraindemanu.fr
Le démontage
Avant ces travaux de peinture et de patine, il convient de démonter les engins. Après avoir retirer les deux vis qui solidarisent caisse et châssis, je retire l’aménagement intérieur en écartant les flancs de caisse. C’est la partie la plus délicate. Les vitrages, cabines, conduits de lumières de feux sont ôtés. Tout n’est qu’astucieusement emboité.
Photos 2535 et 2536 : L’autorail à accumulateurs série ETA 515 de la DB et sa remorque 815, avant et après démontage, références Märklin 3028 et 4028. Source : letraindemanu.fr
C’est l’avantage de ces anciennes références Märklin : tout se démonte facilement. Le PDF de l’éclaté est disponible ci-dessous.
letraindemanu Autorail Marklin 3028 éclaté PDF
L’aménagement intérieur
Les deux aménagements intérieurs, initialement en ocre claire, sont repeints en blanc ivoire à la bombe de peinture. L’ idée est donc d’éclaircir l’intérieur qui est doté d’origine d’un éclairage à ampoule. Je vais aussi remplacer ces ampoules par un ruban à leds pour diminuer la consommation et surtout la température.
Photo 2537 : Aménagement intérieur de l’autorail à accumulateurs série ETA 515 de la DB et sa remorque 815, avant et après peinture en blanc ivoire références Märklin 3028 et 4028. Source : letraindemanu.fr
Les sièges sont peints en marron à la peinture Humbrol avec un pinceau fin afin de donner un peu de contraste à cet intérieur.
Photo 2538 : peinture des sièges de l’autorail à accumulateurs série ETA 515 de la DB et sa remorque 815, avant et après peinture en blanc ivoire références Märklin 3028 et 4028. Source : letraindemanu.fr
Caisses et châssis
Je passe un premier lavis de « jus crasse » sur les caisses démunies de leurs vitrages. Ce jus est dilué à 50% dans de l’alcool à 70°. Pour mémoire, le « jus crasse » est la solution d’alcool à 70° qui sert à nettoyer mes pinceaux et conservée dans un pot hermétique.
Après séchage (les peintures acryliques foncent en séchant), je décide de passer une seconde couche.
Avec un pinceau fin, je peins en ombre brûlée les grilles, les câblots, les poignées de plaques de destination, les bas de portes. Je profite également pour peindre les creux des trappes de bas de caisse pour en renforcer la visibilité.
Les bas des caisses sont ensuite légèrement patinés avec de la terre à décor Ombre naturelle.
Photos 2539 et 2541 : Patine de l’autorail à accumulateurs série ETA 515 de la DB et sa remorque 815, références Märklin 3028 et 4028. Source : letraindemanu.fr
Les boggies et les plaques de lest sont peints avec une ocre foncée.
La patine doit rester soft car, dans la réalité, ces autorails étaient assez bien entretenus.
Passagers
Des passagers assis ont été collés à la colle cyanoacrylate Colle21 dans les deux véhicules. Les personnages sont des modèles bas de gamme vendus quelques euros par cinquante pièces. Ils ne sont bien sûr pas aussi beaux que nos petits Preiser, mais leur coût est bien moindre. C’est un bon rapport qualité / prix pour des passagers finalement peu visibles et en mouvement. Cette opération nécessite de laisser les aménagements intérieurs à l’écart pendant 24h pour éviter que les vapeurs de cyano ne viennent ternir les vitres.
Pendant ce temps, on réalise les travaux d’électricité.
Éclairage intérieur
L’éclairage intérieur d’origine est à base d’une ampoule montée sur un support central. La lumière est ensuite diffusée latéralement par d’épais conduits de lumière simplement fixés sur des ergots. Les conduits de lumière sont facilement déposés puisqu’ils ne sont qu’emboités. Les ergots sont sectionnés avec un petit disque à tronçonner sur Dremel. Il faut être précautionneux car tout ripage du disque peut endommager la caisse de façon irréversible. La finition se fait avec un disque de ponçage pour que l’intérieur du toit soit bien lisse. La surface est ensuite nettoyée avec un peu d’alcool à 70°.
Dans un ruban à leds je découpe quatre sections (le ruban est sécable tous les 5 cm, soit trois leds par section). Des câbles sont soudés à une extrémité de chaque section. Bien que le ruban à leds puisse être branché directement j’incorpore une résistance de 1 KOhm pour diminuer la luminosité.
Dans la remorque, je vais installer deux sections. Les rubans sont dotés d’un adhésif 3M mais je préfère y ajouter quelques gouttes de cyanoacrylate Colle21. Les câbles électriques sont collés sous le toit avec la même colle. Les câbles sont soudés sur le support de l’ancienne ampoule.
Photo 2542 : éclairage intérieur de l’autorail à accumulateurs série ETA 515 de la DB et sa remorque 815, références Märklin 3028 et 4028. En haut, l’éclairage d’origine, en bas les rubans à leds. Source : letraindemanu.fr
Pour l’élément moteur, le principe est le même à la différence que les deux sections sont installées de part et d’autre du montant de vissage à l’opposé du moteur. Pour masquer la mécanique, un papier vitrail marron est collé sur les vitres correspondantes.
Éclairage cabines de conduite
Les cabines de conduite sont figurées par une pièces en équerre coincée entre la façade avant et les conduits de lumière des feux de route. Un petit Preiser, un agent en uniforme, est coupé au niveau du buste. Sa tête ne doit pas dépasser le bas de l’échancrure du conduit de lumière supérieur. Il est collé à la cyanoacrylate Colle21.
L’éclairage de cabine est réalisé avec une micro-led CMS pré-câblée collé en haut de la face arrière de la cabine.
Préalablement, on insère de la gaine themorétractable de 0,6 mm sur chaque fil, puis rallonge les câblages : le fil le plus long est le + soudé à un fil jaune, le plus court est le – sur un fil marron. La soudure est protégée par la gaine de 0,6 puis une seconde de 1,6 recouvre le tout. Sur le fil jaune, j’insère une résistance de 2,2 KOhms pour diminuer l’intensité.
Avant le collage de la led, j’insère par l’extrémité coté led, deux sections de gaine thermo de 0,6 de diamètre et de 2 à 3 cm de long. Ces deux morceaux n’ont pas à être chauffées, car elle ne servent que de conduits pour maintenir les fins fils de la led le long du toit. Cette précaution vise à éviter un arrachement accidentel des fils lors de manipulations de remontage.
La led est ensuite collée en haut de la face interne de la cabine à la Colle21. On laisse sécher plusieurs minutes.
• Sur la remorque : Je profite de ces opérations pour remplacer l’ampoule blanche des feux avants par une led de 5 mm banc froid. C’est juste le bon diamètre de l’ancienne ampoule. Une résistance de 1 KOhm est intercalée. L’ampoule rouge n’est pas remplacée, car plus petite, il me faudrait une led rouge de 3mm que je n’ai pas. Si vous optez pour une led rouge de 3 mm en lieu et place de l’ampoule, il vous faudra prévoir une résistance de 560 Ohms maxi, sinon sa luminosité sera insuffisante.
La liaison électrique entre l’autorail et la remorque se fait avec un câble d’origine. Ce câble, qui vient du décodeur, est un négatif. De fait, le feu rouge de la remorque est toujours allumé. Mais quand la led blanche est allumée, sa luminosité est supérieure. La led de la cabine est donc branchée sur le circuit de la led blanche : positif sur le frotteur de la remorque, négatif sur le câble qui vient de l’autorail. La cabine n’est donc allumée que lorsque les feux blancs sont activés.
• Sur l’autorail : Je voulais faire la même opération. Mais surprise, les leds ne fonctionnent pas, quel que soit le sens de branchement. Pour le coup, y’a un truc que je ne comprends pas. Tant est si bien que je n’ai pas remplacé l’ampoule des feux blancs et la cabine de conduite est éclairée en permanence. Rien de dramatique. Mais si un lecteur à une recommandation, je suis preneur.
Photo 2543 : éclairage intérieur de l’autorail à accumulateurs série ETA 515 de la DB et sa remorque 815, références Märklin 3028 et 4028. Remplacement de l’ampoule des feux blancs de la remorque par une led de 5 mm. Source : letraindemanu.fr
Je profite de l’occasion pour :
– Recâbler proprement le décodeur, en remplaçant notamment le chatterton par de la gaine thermo de 1,6 mm ;
– Nettoyer les charbons : Un petit coup de lime très fine pour retirer la crasse, puis essuyage à l’alcool à 70° ;
– Huiler les pignons moteur.
Photo 2544 : éclairage intérieur de l’autorail à accumulateurs série ETA 515 de la DB et sa remorque 815, références Märklin 3028 et 4028. Câblage de l’élément moteur. Source : letraindemanu.fr
Après des essais satisfaisants, on remonte les véhicules. J’ai du charcuter un peu les aménagements intérieurs à cette occasion.
La CIC dispose maintenant d’un autorail moderne pour ses liaisons régionales. Les usagers de la compagnie sont très satisfaits.
Photo 2545 à 2547 : L’autorail à accumulateurs série ETA 515 de la DB et sa remorque 815, références Märklin 3028 et 4028. Pour des liaisons plus confortables et plus rapides : letraindemanu.fr
Merci à Olivier pour cette mutation réussie.
Emmanuel
Très très chouette ton autoradio Manu !
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J’aime bien bricoler en musique mais c’est un autorail…. Ha, ces correcteurs orthographiques, quelle galère ! Il ne connaissent rien à notre vocabulaire…😊
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😂😂😂
Oups… Voilà ce qui arrive lorsqu’on ne relit pas les bourdes de ce foutu correcteur !
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