Épisode 145 – Un nouveau véhicule pour ma zone industrielle avec l’arrivée d’un utilitaire emblématique de l’après-guerre, mais qui pourra aussi convenir pour un réseau plus moderne.
Dans l’article titré « Bien choisir ses véhicules routiers » j’avais souligné quelques critères à respecter pour se constituer un parc routier cohérent avec la période de son réseau. J’avais également évoqué le coût non négligeable de ces acquisitions. Les fabricants sont nombreux et leurs catalogues riches en références diverses. On peut donc limiter ses coups de cœur aux critères fixés sans nuire au choix.
Photo 949 : un 1400 kg version citerne, très proche du modèle Norev. Source : forum-auto.caradisiac.com
Photo 950 : Un Renault Galion citerne Total identique au modèle Norev. Collection J. Passenaud, Musée du poids-lourd, Mondoubleau (41)
Actuellement, mon parc routier se limite à une carriole avec deux manutentionnaires (Preiser) qui trouvera sa place dès qu’un quai de déchargement sera définitivement mis en place, ainsi qu’un Citroën type H (Bush 41909) attribué à mon négociant en combustibles, pour livrer le charbon ou le bois de chauffage chez les clients particuliers ainsi que quelques entreprises locales.
Photo 951 : Le Renault Galion 1963 de Norev bien que le coffrage diffère. Source internet.
Dans l’esprit de mettre en avant la diversité des produits vendus par la « Société Laure Noirt », nom définitif de cette entreprise installée de longue date dans la zone industrielle, je souhaitais trouver un camion-citerne soulignant le stockage de produits pétroliers : fuel domestique pour le chauffage et gasoil agricole destiné aux agriculteurs de la région. J’ai donc cherché un camion représentatif du parc utilitaire français de l’époque III à un prix abordable. J’ai opté pour le Galion citerne année 1963 proposé par Norev et acheté à l’exposition de l’Ajecta sur le stand Pierre et Dominique pour une douzaine d’euros. Mes petits camarades ayant un budget plus confortable pourront opter pour un modèle SAI Collection Rétro, avec de nombreuses versions. C’est plus cher certes, mais surtout plus esthétique pour un élément de premier plan.
Utilitaire emblématique
Le Renault 1000kg, dénomination du véhicule originel, est un utilitaire produit par la firme française entre 1947 et 1965. Il est lancé dans un contexte de reconstruction et doit donc être robuste, fonctionnel et peu onéreux, pour convenir à tous les acteurs économiques, du monde rural comme des milieux urbains, des artisans aux grandes administrations. Il est le rival du Citroën type H déjà évoqué sur ce blog. Fourgon à cabine avancée, il dispose d’une propulsion arrière avec transmission à pont rigide. Comme son rival, les évolutions seront rapides : tôlerie, signalétique et feux, pare-chocs, … Le modèle 1400 kg apparaît en 1949, plus puissant.
La polyvalence du châssis-cabine assure son succès dans la plupart des services administratifs et des segments économiques. Fourgon basique ou carrosseries spéciales, ce camion était omniprésent sur tout le territoire français : ambulances, citernes pétrolières ou alimentaires, plateaux ou bennes, bétaillères, dépanneuse ou camions pompes, véhicules échelles ou simple fourgon, les exemples ne manquent pas.
Photo 952 : Le Renault Galion citerne Total produit par Norev. Source : letraindemanu.fr
Bien sûr, pour un usage courant, il est symbolique de l’époque III. Mais les amateurs d’époque plus récente pourront malgré tout l’acquérir. Et le présenter tout neuf et sans patine pour évoquer un véhicule de collection (musée, salon, rassemblement de collectionneurs, véhicule administratif conservé au titre du patrimoine…), les idées ne manquent pas. Toujours à une époque VI, un exemplaire tout rouillé au fond d’un jardin ou d’une casse auto, entouré d’herbes folles, sera aussi du plus bel effet. Et même nos amis étrangers pourront se faire plaisir, puisque ce succès a dépassé nos frontières, tout comme le Type H, avec des inscriptions dans la langue du lieu.
Il a même existé une version 4×4 prisée de certaines administrations (Armées, pompiers, …) et de quelques baroudeurs. Produit à plus de 124 000 exemplaires, cet utilitaire polyvalent disparaitra avec l’arrivée de l’Estafette.
Améliorons le modèle Norev
Tout comme le Type H précédent, je vais patiner mon camion. Prenez garde, les entreprises de combustibles sont souvent, mais à tort, considérées comme crasseuses. En fait, il n’en est rien, bien au contraire. Les sites sont bien plus propres qu’on ne l’imagine et les camions sont généralement bien entretenus. La patine doit donc être sobre. Il faut accentuer les creux et reliefs, suggérer une légère poussière et quelques coulures de liquides, mais sans plus, du moins pour la carrosserie. Les roues et le châssis pourront porter les traces de circulation sur de routes mal entretenues ou des chemins boueux avec des teintes ocres.
Je n’ai pas osé peindre les essuie-glaces de peu de déborder sur le vitrage.
Photo 953 : le modèle Norev après légère patine. Source : letraindemanu.fr
Emmanuel