Épisode 110 – Le Type H Citroën est un véhicule emblématique qui se doit de figurer sur tout réseau de type français d’après-guerre. La multitude de variantes et de carrosseries l’a rendu incontournable dans la plupart des secteurs d’activités et omniprésent sur les routes.
Le Type H est présenté pour la première fois en 1947 et est parfois confondu avec le TUB, son prédécesseur. Son concept, sous l’impulsion de Pierre Boulanger, est simple : ce véhicule utilitaire léger polyvalent doit être économique à la fabrication. C’est pourquoi il reprend plusieurs éléments de la Traction et de la 2cv. C’est le premier utilitaire à traction.
Photo 607 : Citroën Type H reproduit par Bush sous la référence 41909. Source : letraindemanu.fr
Commercialisé à partir de 1948 (il est produit dans l’usine du Quai de Javel), il connaîtra d’innombrables modifications jusqu’en 1981, date de fin de production à l’usine d’Aulnay-sous-Bois. Si les différentes motorisations ne sont pas perceptibles pour nous modélistes, ses caractéristiques extérieures permettent néanmoins de dater les différentes versions. On peut noter notamment : le pare-brise (en deux parties avec montant central puis en une seule pièce à partir de 1964), la vitre arrière (initialement ovale puis carrée à partir de 1963), la signalisation lumineuse arrière (simples catadioptres rouges remplacés en 1955 par des feux de position et un seul clignotant à gauche puis, en 1961, disparition des flèches de direction et apparition des clignotants avants), les ailes arrières (arrondies devenues rectangulaires en 1969).
Très polyvalent, le Type H sera décliné en d’innombrables carrosseries (fourgon, commerce ambulant, ambulance, bétaillère, pick-up,…) et utilisé par la plupart des professions et administrations, comme en témoigne la photo 608 ci-dessous extraite du site citroenorigins.fr.
Ce véhicule de choix pourra d’ailleurs être utilisé également sur des réseaux d’époques plus contemporaines puisque de nombreux exemplaires ont été préservés par des collectionneurs, ce qui pourra justifier un véhicule tout propre.
Le modèle Busch 41909
C’est la version de base du véhicule, en version gris métallique. Son pare-brise d’une seule pièce, la fenêtre arrière carrée, les clignotants avants datent cette version à 1964. C’est le modèle le plus économique puisqu’il est proposé au tarif fabricant à 9€. En consommateurs avertis, soyez attentifs : certains détaillants le proposent à presque le double de ce prix. Injustifié !
Une légère patine lui conférera une allure plus réaliste : un peu de peinture jaune pâle sur les phares et de la peinture rouge foncé sur les clignotants avants et arrières (pinceau 000). La carrosserie est traitée avec un jus très dilué d’ «ombre naturelle» pour accentuer les reliefs et les creux. Un peu de terre à décor ocre clair sur les roues et les bas de caisse et un peu de terre à décor noir poussière complètent ce traitement.
Photos 609 à 611 : Le Citroën Type H reproduit par Busch, avant et après patine. Source : letraindemanu.fr
Ma patine s’est limitée à ces quelques retouches puisque, sur mon réseau d’époque III, le véhicule est sensé être relativement récent.
Il ne me restera plus qu’a placer ce véhicule emblématique avec quelques personnages, probablement chez mon négociant en produits énergétiques pour la livraison de charbon en sacs.
Emmanuel
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