Fédé Rail 2018 : Le Chemin de fer de Vendée



Episode 121 – La Fédération française de modélisme ferroviaire (FFMF) organise son grand évènement annuel qui se tiendra aux Herbiers (Vendée) les 9 & 10 juin prochains. Le programme est particulièrement alléchant.


La Fédération française de modélisme ferroviaire (FFMF), qui représente les modélistes ferroviaires dans les instances nationales et internationales, organise chaque année sa grande manifestation  » Fédé Rail « . Particularité, le lieu change chaque année et est choisi afin de mettre en valeur un site à caractère ferroviaire dans une région. Ainsi, l’édition 2017 se tenait à Rosny-Sous-Bois (93) et proposait la visite du musée  » Rosny-Rail « .

Pour son édition 2018, la FFMF installe ses stands dans la commune des Herbiers, récemment devenue célèbre pour ses exploits footballistiques.

Cette ville vendéenne (Région Pays de Loire) de 15 000 habitants, dont 1/3 a moins de 30 ans, organise plus de 200 évènements annuels sur ses 8 878 ha. Située à 7km du Puy du fou, elle accueille plus de 2,2 M de touristes par an avec plus de 10 000 lits d’hébergements dans le secteur.

C’est donc une commune habituée des grands évènements qui accueille notre fédération cette année.

Un beau programme

Avec 5 grandes associations de modélisme, 30 réseaux et stands institutionnels, 27 acteurs économiques, 4 marques industrielles et 4 revues spécialisées, le programme de cet évènement s’annonce particulièrement alléchant. Ci-dessous, la liste officielle des exposants et le plan de salle extraits du site officiel de la FFMF.


Photos 733 et 734 : Programme officiel et plan de salle de l’exposition Fédé Rail 2018 aux Herbiers. Extraits du site officiel de la FFMF.

Un chemin de fer touristique

Partenaire de cet évènement cette année : le Chemin de Fer de Vendée.

C’est en 1979 que le directeur des Musées de Vendée décide de pérenniser la ligne ferroviaire Mortagne-sur-Sèvre / Les Herbiers, alors utilisée pour du trafic marchandises sous le régime de ligne à trafic restreint. Cette décision s’inscrit dans une action plus large de préservation du patrimoine industriel régional.

Cette ligne est créée administrativement en 1882 et le premier tronçon ouvert en 1890. Le second tronçon l’est en 1900. Les travaux de la troisième section ne débutent qu’en 1903 grâce à des subventions municipales et de congrégations religieuses locales puisqu’il faut financer trois viaducs. Elle est inaugurée en 1914. Elle est alors utilisée pour l’agriculture et les industries locales qui nécessitent du charbon quand l’énergie hydraulique est remplacée par les machines à vapeur. Un trafic voyageur est motivé par un pèlerinage local. Comme beaucoup de petites lignes, elle sera fermée au trafic voyageurs en 1939 après sa reprise par la SNCF.

Les viaducs sont détruits pendant la Deuxième guerre, soit par bombardements alliés soit par dynamitages allemands. Reconstruits entre 1945 et 1947, seul un trafic marchandises reprendra. S’en suivra le déclin puis un arrêt d’exploitation en 1991.


Photo 735 : 030 T 6 du CFV.  Source dossier de presse du Chemin de Fer de Vendée.

Chemin de fer de Vendée

En 1983, l’Association du Chemin de fer du Puy du Fou entreprend des démarches auprès de la SNCF qui aboutiront en 1985 à la conclusion d’une convention d’exploitation. Le Chemin de fer du Puy du Fou est inauguré le 1er juin de cette année.

Le 6 décembre 1992, l’Association du Chemin de fer du Puy du Fou est transformée en Association du Chemin de fer de Vendée afin de réaffirmer sa mission de préservation du patrimoine vendéen. C’est une équipe de bénévoles qui assure la restauration, l’entretien du parc roulant et des infrastructures, l’exploitation de la ligne et la restauration… culinaire.

De beaux matériels restaurés

L’association a réussi à préserver plusieurs belles pièces :

● La 030 T 6 Fives-Lille est une locomotive à vapeur de 58 tonnes qui développe 500 cv. Elle fut l’une des dernières locomotives à vapeur construite en France. Achetée par l’association en 1985, elle a nécessité  cinq ans de restauration. Elle a subi des gros travaux en 2000 et 2001. Elle a maintenant une chaudière toute neuve et est en parfait état. Sa vitesse maxi est de 50km/h.

● Une vapeur 030 Hannibal. Commandées à la SACM par l’occupant pendant la Seconde guerre, l’entreprise fera tout pour retarder la construction.  Elles ne seront livrées et vendues qu’en 1948 à des réseaux industriels. D’un poids de 52 tonnes et d’une vitesse maximale de 50km/h, cette machine a été rachetée par l’association en 2000 et à nécessité 3 ans de restauration.

● La diesel-électrique 030 DA 42 : Ces locomotives furent les premières diesel conçues par la SNCF. Elles étaient destinées aux triages et dessertes locales. L’exemplaire de l’association a été fabriqué en 1950, pèse 53 Tonnes, développe 500 cv et à une vitesse maxi de 60 km/h.


Photo 736 : Voiture restaurant CIWL du CFV.  Source dossier de presse du Chemin de Fer de Vendée.

● Un autorail Picasso et sa remorque. Ce surnom, d’origine cheminote, est dû à l’excentration de la cabine de conduite surélevée et arrondie, qui n’était pas sans rappeler les visages asymétriques du peintre. L’exemplaire de l’association a été construit en 1952, racheté en 1998 et restauré l’année suivante. L’autorail de 31,5 T et la remorque 19,5 T offrent 130 places assises.

● La voiture restaurant 2750 de la CIWL. Sans doute la plus belle pièce de la collection, construite en 1956 en Italie. Rachetée à la CIWL à Ostende en Belgique, c’est une ancienne voiture de l’Orient-Express qui reliait Paris à Istanbul. Boiseries précieuses en Acajou de Cuba et du Honduras, portes bagages et lampes en bronze et glacière en chêne massif représentent le luxe et le raffinement de l’époque. L’ancienne cave à vin a été transformée en toilettes, la cuisinière à charbon a été remplacée par des éléments à gaz et les tissus des fauteuils et moquettes ont été rénovés.


Photo 737 : Autorail Picasso du CFV.  Source dossier de presse du Chemin de Fer de Vendée.

● La voiture restaurant 4216. D’un poids de 51 T, ce second restaurant fait partie d’une série de 18 voitures construites en Belgique en 1940. Quelques unités ont été rachetées par la SNCF en 1962 pour être incorporées au Train bleu, Calais / Cote d’Azur / Vintimille. Ses boiseries sont en Acajou avec des accessoires en aluminium ou chromés. Elle a conservé ses cadres publicitaires des années 50-60 et sa cuisinière à charbon fabriquée par Briffault.

L’association possède également 6 boites à tonnerre d’origine autrichienne, construites entre 1903 et 1917 et modernisées en 1960. Chaque voiture de 17 T peut transporter cinquante passagers. Un locotracteur de 1953 et de 80 cv est réservé aux manœuvres. Enfin, un fourgon générateur est utilisé pour l’alimentation en gaz et électricité des voitures restaurants.

Voila sans aucun doute un lieu qui devrait ravir les ferrovipathes en visite à Fédé  Rail aux Herbiers.

Pour en savoir plus sur !e Chemin de fer de Vendée : Cliquez ICI

Emmanuel

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