Episode 438 • Le service « Voies et Bâtiments » (VB) vient d’acquérir deux wagons plats pour son train de travaux. Désormais patinés et équipés de références Artitec, ils constituent une jolie rame d’entretien.
En visite chez Maketis
Il y a quelques semaines de cela, je suis tombé par hasard sur deux nouvelles références Artitec disponibles chez Maketis. Je les ai immédiatement commandés, car les produits de cette marque sont très appréciés pour leur qualité et sont très rapidement en rupture de stock pour de nombreux mois. J’ai demandé à Maketis de me les garder au chaud, prévoyant de me déplacer pour découvrir leur boutique.
En effet, depuis ma reprise du modélisme en 2017, je n’avais eu l’occasion de rencontrer ce sympathique couple de détaillants que lors de quelques expositions. Je me suis donc déplacé à Fontenay-Trésigny, charmante bourgade rurale de Seine-et-Marne.
La malchance aura voulu que j’ai complètement zappé le salon d’Orléans. Nos amis étaient donc partis installer leur stand. J’ai alors fait la connaissance de deux charmantes jeunes femmes qui tenaient les rênes de la boutique en leur absence.
Le magasin est vraiment agréable. Une boutique moderne bien éclairée, des rayons bien achalandés, un vaste choix de références et, coté internet, un stock en temps réel. Une belle enseigne de trains miniatures. Cà fait plaisir à voir alors que de nombreuses boutiques ont disparu ces dernières décennies. De surcroît, les tarifs pratiqués sur les références Artitec susnommées sont identiques au tarif affiché sur le site officiel de la marque et celui de Modellbahn-shop Lippe en Allemagne. Pourquoi acheter à l’étranger si on a le même prix dans une boutique française ? Autant faire vivre un de nos détaillants.
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Pour mémoire, Maketis est un détaillant, mais c’est aussi un concepteur de produits puisqu’il fabrique notamment des modules prêts à l’emploi. Sa gamme s’est bien étoffée ces dernières années et les retours clients sont positifs. Notre ami Guillaume, modéliste en Guadeloupe, a ainsi construit son réseau sur la base de ces modules (photo 2860). Maketis propose également les feeders électriques. Pour ceux qui ne souhaitent pas se lancer dans la menuiserie de leur réseau, c’est une solution bien pratique.
J’ai profité de mon passage chez eux pour acquérir deux wagons plats SNCF de chez Piko (97122). C’est un plat initialement à ranchers, mais vendu ici sans. 15 € pièce. Je ne mets pas plus cher pour un wagon plat dont le moule est amorti depuis des années. Je l’ai vu à des tarifs bien supérieurs chez de nombreux autres détaillants français.
Bien patinés, ils feront bien le job.
Peinture des wagons plats
Les essieux sont retirés.
Je commence par peindre le plancher des plats avec un crème Humbrol 103 à peine dilué. Il faut juste faire attention à ne pas peindre les intérieurs des parois.
Avec un jus rouille (Light Rust Wash Ammo Mig 1004), je peins les boisseaux de tampons et les lames de ressorts.
Avec un jus crasse maison, je peins les parois extérieures de la caisse. Deux couches peuvent être nécessaires. On laisse sécher 24 heures.
Dans une planche de décalcomanies TchouTchou 87.068 je découpe quatre sigles VB. Ils sont appliqués sur chaque paroi latérale. A signaler que je n’ai rencontré aucune difficulté pour la pose. Il suffit juste d’avoir un coton-tige pour bien épouser la surface puisque la paroi n’est pas lisse.
Il faut attendre 24 heures que la peinture soit bien sèche. Je pulvérise alors du vernis mat en bombe sur tout le wagon : plateau, parois, châssis,… Ce vernis va protéger les décalcomanies et permettre une accroche plus facile des terre à décor.
Patine des wagons plats
Les plateaux ne doivent en aucun cas être identiques. Je commence par une terre à décor rouille orangée : Un peu sur quelques endroits du plateau, et dans les coins, là où de l’eau à pu stagner. Cette teinte peut aussi figurer des poussières de briques. Si besoin, on en profite pour appliquer sur les boisseaux de tampons et les lames de ressorts.
Puis une rouille brune. Ici, l’idée est de délaver la rouille précédente en élargissant un peu les zones.
Puis de la terre de Cassel sur plusieurs autres zones du plateau.
Enfin du noir poussière.
L’idée générale est ici d’obtenir des zones avec des teintes différentes sans que ces zones ne soient trop délimitées : les différents chargements, l’eau de pluie, les pas des employés, … tout cela contribue à des surfaces sales et délavées.
De l’ombre naturelle est appliquée sur les parois extérieures et le châssis.
Quand tout cela vous convient, une couche de vernis mat en bombe est appliquée à 20 cm de distance, sinon l’air de propulsion risque de faire partir la TAD. Si cela arrive, rien de dramatique : on recommence ce cycle.
On replace les essieux en mettant une toute petite goutte d’huile sur les axes.
Equipements de travaux
▪︎ Le premier wagon est à usage de désherbage d’appoint. Il est doté du kit Artitec 28.127 qui comprend une petite citerne, une motopompe, deux ouvriers, des palettes, jerricans, sacs,…
▪︎ Le second plat est à usage de travaux. Il est doté du kit Artitec 28.126 qui comprend une bétonnière, une brouette, des traverses et des matériaux. Tous ces accessoires ont été collés à la cyanoacrylate Colle 21. Des personnages (non compris dans le kit) issus de ma réserve ont été ajoutés.
Ayant gardé en souvenir un wagon de travaux présenté sur le stand STTX de l’exposition de Chelles 2018, j’ai reussi à trouver le même modèle de petite pelleteuse Wiking 0658.08 chez Paris-modélisme. Pour son arrimage sur le plat, j’ai utilisé du fil de fer… recyclé d’une carcasse de pneumatique d’une voiture brûlée. En Seine-Saint-Denis, c’est une matière première que l’on trouve facilement. Et visuellement, ce fil métallique crâmé est du plus bel effet patiné. J’ai sans aucun doute un stock suffisant pour d’autres usages : chargement de tombereaux entre autres. Comme quoi, mes collectes improvisées au fil des années ne sont pas vaines.
Attelages
J’ai décidé de remplacer les attelages standards Piko d’origine (boitier NEM 362).
Les deux wagons sont désormais indissociables et liés par une barre d’attelage fixe Märklin (J’avais essayé de mettre des attelages Fleischmann Profi entre les deux wagons, mais j’ai été confronté à des déraillements sur les aiguilles). A chaque extrémité de cette paire, j’ai installé des attelages courts Märklin achetés chez Au Pullman.
Cette paire de wagons ainsi patinée et équipée est du plus bel effet et pourra être complétée d’autres wagons déjà à l’inventaire :
– plat chargé de ballast,
– tombereau chargé de sable
– et wagon-atelier VB.
Il ne me reste plus qu’à me trouver une voiture réformée pour le dortoir et la cantine des personnels.
Emmanuel
Avertissement : Cet article a été rédigé en toute indépendance éditoriale et n’a fait l’objet d’aucun sponsoring. Il ne revêt donc aucun caractère publicitaire. Les enseignes, marques et produits sont cités dans cet article dans un but strictement informatif.
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