Épisode 263 – Le parc à charbon est presque terminé. Il ne manque plus qu’une grue pour charger le tender des locomotives. A l’estacade en bois des petites annexes, je préfère recycler une grue Jouef, plus imposante pour mon dépôt.
Le parc à charbon du dépôt est bien avancé mais, comme me l’a fort justement fait remarquer un lecteur du forum Loco-Revue, il y a trop de charbon en dehors du parc, notamment du coté de la grue. Je vais donc commencer par une reprise du terrain.
Photo 2063 : Relooking d’une grue Jouef pour le parc à charbon du dépôt Ho. Source : letraindemanu.fr
Reprise du parc
J’ai toujours conseillé de poser une sous-couche en Dépron© sur le réseau. Outre ses qualités d’isolation phonique et son coût dérisoire, il permet, lorsqu’il est collé à la colle à bois, de procéder à des modifications de tracé de voies ou de décor ultérieures comme dans la présente situation.
Photo 2064 : Le parc à charbon avant reprise du terrain. Il y a trop de charbon autour de la grue. Source : letraindemanu.fr
Il suffit de découper avec un gros cutter la surface à retravailler, puis de décoller avec un gros tournevis. Bien sûr, la partie ôtée est détruite, mais le reste de l’environnement est intact. Présentement, j’ai récupéré le socle d’origine de la grue qui sera réutilisé.
Photo 2065 : Découpe du Dépron© sur la surface à retravailler dans le dépôt Ho. Source : letraindemanu.fr
Dans une plaque de Dépron© neuve épaisseur 6mm, je découpe un morceau correspondant à la surface à reprendre. Elle est peinte au pinceau avec une peinture acrylique Pébéo teinte » gris béton « , c’est à dire un » gris chaud » (50% blanc + 25% noir + 25% ocre claire). Après séchage, elle est patinée avec des terres à décor » noir poussière » et » noir « . Le socle de la grue est collé à la cyanoacrylate Colle21.
Photo 2066 : Mise en peinture de la nouvelle dalle en béton pour le parc à charbon du dépôt Ho. Source : letraindemanu.fr
La plaque est collée à la colle vinylique à son emplacement. De la poudre de charbon de bois pilé est ensuite déposée puis fixée à la colle vinylique diluée (50% colle + 50% eau chaude + 1 goutte de produit vaisselle). On laisse sécher.
Photo 2067 : Reprise du terrain autour de la grue du parc à charbon. Source : letraindemanu.fr
Peinture de la grue
Cette grue peut être motorisée. Un article paru dans Loco-Revue 848 de mars 2018 explique cette modification que vous pouvez consulter sur le site de Stéphane Ravaut. Pour ma part, ma grue sera statique.
Ayant en stock plusieurs grues identiques en plus ou moins bon état offertes par Jeanne et Olivier, j’utilise le socle d’une autre grue (ivoire sur les photos) pour tous les travaux qui vont suivre. Cela facilite les manipulations et la pose lors des temps de séchage. Les autres grues pourront être réassemblées pour obtenir une grue convenable pour mon site » Voies et Bâtiments » (futur module 5).
Je débute par une couche de peinture acrylique en bombe teinte ivoire marque » Marabu » gamme » Artist » (la gamme » Do it ! » n’étant plus distribuée chez Truffaut). N’importe quelle teinte claire convient pour cette première couche d’apprêt. Je profite de l’occasion pour peindre des wagonnets de chargement issus d’un kit Kibri et des fûts.
Photos 2068 et 2069 : Première couche d’apprêt sur la grue de quai Jouef, les wagonnets et fûts Kibri. Source : letraindemanu.fr
Cette grue sera peinte en » gris acier « , un gris » froid « , mais plus clair que ma tour de sablage pour varier les teintes et trancher d’avec le noir du charbon. Le gris » acier » s’obtient sur la base d’un gris standard (70% blanc + 30% noir) auquel on ajoute une toute petite noisette de bleu. La teinte plus ou moins foncée du bleu donnera donc un gris acier plus ou moins prononcé.
Photos 2070 et 2071 : Mise en peinture de la grue de quai Jouef pour le parc à charbon du dépôt Ho. Source : letraindemanu.fr
La grue étant bien trop propre, je vais la patiner.
Je débute par un tout petit peu de noir largement mélangé à du » jus crasse « . Pour mémoire, le » Jus crasse » est la solution de nettoyage de mes précédents travaux de peinture a base d’alcool à 70° conservé dans un flacon en verre hermétique. Je travaille avec un pinceau très fin. Mon mélange est sur une feuille de papier alu. La dilution doit être très liquide pour couler le long de la maquette. J’insiste en fait sur tous les creux où peuvent s’accumuler la crasse. Si besoin, on utilise un coton tige pour essuyer une bavure non désirée.
Une fois sec, on dépose un voile de vernis mat en bombe.
Photo 2072 : Jus crasse sur la grue de quai Jouef du parc à charbon dans le dépôt Ho. Source : letraindemanu.fr
Patine aux terres à décor
Les terres à décor (TAD) sont appliquées avec des pinceaux à poils souples strictement réservés à cet usage. On part des teintes les plus claires pour finir avec les teintes les plus foncées. Tant que les terres à décor ne sont pas fixées, on peut recommencer en passant la grue sous l’eau. Les travaux de patine s’effectuent au-dessus d’une feuille de papier sulfurisé de cuisine. Ainsi, à chaque couleur, je peux récupérer la TAD excédentaire qui retourne dans son pot d’origine.
Je débute donc avec une » Rouille orange » qui concerne essentiellement les parties plates.
Je poursuis avec une » Rouille brune » qui concerne les points de jonctions entre les éléments métalliques.
Je continue avec un » Noir poussière » sur l’ensemble de la grue puisque la grue est dans un environnement de poussière de charbon.
Enfin je termine avec un » Noir standard » en particulier les creux et les parties mécaniques.
Photos 2073 à 2077 : Les différentes étapes de patine de la grue de quai Jouef dans le parc à charbon du dépôt Ho. Source : letraindemanu.fr
Lorsque les teintes vous conviennent, on fixe le tout avec un voile de vernis mat en bombe. Si la passe de vernis a trop atténué la patine, on recommence les opérations.
Les wagonnets de chargement
Ce sont des éléments d’un kit Kibri. Ils ont reçu une couche d’apprêt ivoire en début de travaux. Ils reçoivent une couche de » brun cacao » avec de la peinture en bombe.
Photo 2078 : peinture des wagonnets Kibri en brun cacao. Source : letraindemanu.fr
Pendant que la peinture sèche, on s’occupe de la chaîne. La chaîne d’origine est de couleur brune orangée. Elle est passée avec un mélange de jus crasse légèrement assombri avec un peu d’ » ombre brûlée « .
Le crochet, lui aussi patiné, est fixé à la chaîne avec un fil de fer très fin.
Les wagonnets étant secs, le dessus de leur chargement est peint à la peinture Humbrol noire non diluée. Cette peinture sèche, j’applique avec générosité de la TAD noir standard sur le dessus et sur les cotés.
Avec un bout de fil de fer, je confectionne des anses. D’abord arrondies sur un gros tournevis de la largeur des wagonnets, la partie supérieure est pincée avec une pince crocodile pour donner une forme un peu triangulaire qui permette la stabilité horizontale du wagonnet lors des manipulations. Les anses sont collées de chaque coté des wagonnets avec une pointe de colle cyanoacrylate Colle21.
Photo 2079 : les wagonnets en cours de préparation. Source : letraindemanu.fr
La chaîne est ensuite collée à une extrémité sur le tambour de la grue avec de la cyanoacrylate Colle21, puis enroulée avec la manivelle mobile jusqu’à obtenir la longueur désirée. Une pointe de cyanoacrylate fixe la chaine sur la poulie d’extrémité.
Un wagonnet est accroché et collé avec une pointe de cyanoacrylate au crochet de la grue, puis la grue enfin collée (colle Faller) sur son socle définitif.
Un personnage est placé au niveau de la manivelle sur le socle de la grue, les trois autres wagonnets sont collés à la cyano sur le terrain qui a été repris au début des travaux.
Mon parc à charbon est désormais opérationnel. Il ne me manque plus que quelques ouvriers avec des pelles.
Photos 2080 à 2085 : Le parc à charbon du dépôt de la CIC. Source letraindemanu.fr
Avec ce parc à charbon désormais opérationnel, les travaux dans le dépôt vont prochainement toucher à leur fin. Il me reste à installer la citerne principale à gasoil, quelques lampadaires, le bâtiment pour le personnel ( » lampisterie « ) à retoucher et les finitions de végétation.
Les travaux d’été permettront, je l’espère de débuter les travaux du module d’angle n°4. Un module qui se veut montagnard ( » Cordon-les-bains « ), avec quelques chalets (Bois-modélisme) et des rochers véritables ( » pierres rouges » ramenées d’Isola 2000 l’an dernier).
Emmanuel.
Belle métamorphose de cette ancienne, très ancienne référence Jouef
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