Patine de wagons : carte blanche à David Meyer


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Patine des wagons

Épisode 102 – La patine des wagons est une rubrique particulièrement appréciée des lecteurs. Chaque modéliste ayant ses techniques et tours de mains, j’ai invité David Meyer à nous partager sa méthode sur ces pages au travers de cette  » carte blanche « . Sa technique diffère de celle que je vous ai présentée bien que nous travaillons tous deux avec des acryliques. Et son résultat est assez spectaculaire.


Par David Meyer
Chroniqueur invité 

Pour donner une belle ambiance sur un réseau, l’idéal est de patiner le matériel roulant, chose rebutante pour les prudents désireux de conserver un matériel propre et aventure exaltante pour celui qui veut faire ressortir le coté réaliste d’un réseau, aussi imaginaire soit il…

Les fabricants actuels, comme REE, nous proposent de beaux petits bijoux, avec de splendides anciens wagons de marchandises. Une fois patinés, ils sont encore plus étonnants !

Alors, sans attendre, patinons…prudemment, bien-sûr.

Il existe plusieurs techniques de patines (terre a décor, huile, aérographe, acrylique,…)

Sur le marché des loisirs créatifs, on trouve des peintures acryliques de marque « Amsterdam« , qui sont vraiment adaptées pour tous travaux de modélisme. Ce sont uniquement les références de cette marque que je vais utiliser pour toutes les étapes de patine.

Ces peintures ont l’avantage d’être aisément réversibles et on peut repasser par dessus un échec sans souci.

Photo 574 : Gamme de peinture Amsterdam utilisée pour ces travaux. Crédit image : David Meyer pour letraindemanu.fr

Après avoir retiré les essieux de mon wagon, ici un couvert OCEM 19 P.O., je prépare tous les tubes dont j’aurai besoin :

● Terre de Sienne naturelle

● Buff titane foncé

● Terre de Sienne brulée

● Noir

● Et gris chaud

Photo 575 : Patine d’un wagon couvert OCEM29 PO. Crédit image : David Meyer pour letraindemanu.fr

Je prends un peu de noir et de gris chaud, non dilués et sans trop mélanger pour disposer successivement les deux teintes, afin de peindre le toit, en déposant une noisette qui sera ensuite étalée avec une brosse, dans le sens de la courbure du toit. Ceci pour retirer cet aspect plastique et uniforme du coloris d’origine. Tant que la peinture est fraiche, on peut éclaircir ou assombrir a volonté, la peinture séchant en l’espace de 5 minutes.

Photo 576 : Patine d’un wagon couvert OCEM29 PO. Crédit image : David Meyer pour letraindemanu.fr

Avec le même mélange que le toit, je travaille sur le châssis, les boites d’essieux, ressorts, ainsi qu’un léger passage sur le dessous du wagons. Ceci permet de préparer les zones à vieillir par la suite. Pour éviter de boucher les détails, la peinture doit être brossée façon dry-brush,  elle s’estompe alors.

Pour les marquages de châssis disparu, pas de panique : un passage au pinceau imbibé d’eau et il reparait. Mais il ne faut pas tarder, avant le séchage complet.

Depuis le début des travaux de patine, je n’ai pas changé l’eau de rinçage de mes pinceaux…ca me donne un jus, appelé  » jus crasse « , qui contribuera à vieillir certaines zones oubliées ici et là.

Avec un peu de terre de Sienne brulée, je travaille sur les ressorts à lames et sabots de freins : dépose de peinture suivie d’un brossage pour estompage.

Des touches de terre de Sienne et de gris chaud ont été parsemées sous le wagon, pour marquer certains détails de ce châssis.

Les roues à rayons sont traitées à part, recevant d’abord un voile de rouille (a gauche) terre de sienne brulée, puis, un peu de salissure (a droite) gris chaud).

La caisse prend alors sa patine, avec seulement de la terre de Sienne, qui sera étalée sur les flancs, brossée ensuite de haut en bas, puis, successivement frottée avec un pinceau sec et relevée de ce jus qu’il reste.

La caisse en plein séchage, les détails sont marqués, le wagon a bien vieilli. On pourra rajouter à volonté des teintes pour rouiller ici et là, mais c’est une affaire de goût.


Photo 577 à 583 : Patine d’un wagon couvert OCEM29 PO. Crédit images : David Meyer pour letraindemanu.fr

Sur ces deux wagons, par exemple, après séchage, j’ai rajouté quelques touches de buff titane foncé. Cette peinture énoncée plus haut n’est utilisée qu’en dernier recours, pour augmenter l’effet usagé du wagon.

Photo 584 : Patine d’un wagon citerne ho. Crédit image : David Meyer pour letraindemanu.fr

Le buff titane foncé permet également de délaver des zones grises ou métallisées, comme sur ce wagon citerne, dont le gris argent lui donnait un air trop jouet. Sur cette citerne, on brosse une teinte légèrement diluée pour simuler les coulures.

Dans un prochain tutoriel, j’évoquerai la patine d’une locomotive à vapeur. Un sujet vaste à explorer mais oh combien riche en idées.

David

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