Épisode 249 – Après la pose de la voie, voici venu l’étape du ballastage. Comme je vais travailler à sec, j’en profite pour réaliser les pistes et poser la végétation. Je prévois également les emplacements des futurs bâtiments.
Ballastage
Le ballastage est une étape agréable mais répétitive qui demande du soin. Je l’ai étalée sur plusieurs jours. Ma voie étant désormais collée, je ballaste à sec.
Mon ballast est issu de tamisages de sable naturel, le même que dans ZI Nord. Il est déposé délicatement avec un godet de forme carrée (un pot à verrine apéritive recyclé en plastique). Ses angles permettent une dépose précise et parcimonieuse des graviers entre chaque traverse et de chaque côté des voies. Un pinceau permet le lissage des traverses. Une petite réglette permet l’égalisation latérale. Bien-sûr, pas de gravier sur les mécanismes mobiles des aiguilles. En cas de dépose accidentelle, ils tomberont dans la fosse.
Puis, avec un brumisateur, on humidifie la première zone à traiter. Eviter les pulvérisateurs à jets trop directs qui vont faire bouger les graviers. Il est préférable de travailler par séquences de 30 à 40 cm. Au delà l’humidification va s’évaporer.
Photos 1912 & 1913 : Ballastage de la voie Märklin K dans le dépôt. Source : letraindemanu.fr
Le collage se fait à la colle vinylique diluée à 50% d’eau chaude et 1 goutte de liquide vaisselle. Cette solution est idéalement déposée avec une aiguille intramusculaire montée sur une seringue de 5 ml. L’aiguille permet une dépose très précise en goutte à goutte entre les traverses : deux gouttes au milieu des voies et une goutte à chaque extrémité. L’humidification préalable facilite l’étalement de la solution par capillarité. Les zones traitées apparaissent légèrement laiteuse. Cette teinte blanchâtre disparaît au séchage, c’est à dire une bonne journée au moins dans une pièce à température de 19°.
Ballastage des aiguilles
Le ballast n’est déposé que sur les extrémités des traverses et dans les zones où il n’y a aucune partie mobile, c’est à dire en dehors de la fosse.
Si vous avez les moteurs d’aiguillages, il faut les installer avant cette opération. Si vous avez des leviers manuels et que vous n’envisagez pas de moteur ultérieurement, il faut les installer à cette étape. Si un moteur est prévu à l’avenir, il ne faut pas traiter la surface.
Photo 1914 : Ballastage d’un aiguillage standard Märklin K avec moteur. Photo 1915 : ballastage aiguillage élancé à pointe de cœur mobile Märklin voie K non motorisé. Source : letraindemanu.fr
Sols des bâtiments
Le futur bâtiment est une remise béton en demi-profondeur de chez Cités miniatures. Ce choix est dicté par la petite surface du dépôt. J’ai donc privilégié les voies d’accès extérieures ainsi plus longues et qui permettront le garage des locomotives bien visibles du spectateur. Le sol intérieur est confectionné a base de Carton-Plume® dont la surface visible est pelée. Les entre-voies sont comblés avec de l’enduit de rebouchage. La faible profondeur ne permet pas l’entrée d’une machine mais autorise un joli aménagement intérieur bien visible des baies vitrées. Le rail central de la voie K est donc caché par l’enduit : l’esthétisme prime ici sur la technique.
Photo 1916 : Sol de la remise dans le dépôt. Source : letraindemanu.fr
Les dalles des autres bâtiments sont également confectionnées avec du Carton-Plume® : une maison pour le chef de dépôt et une annexe État type gare de Pornic pour le personnel sont ainsi prévues.
Ces dalles sont collées à la colle vinylique non diluée et mises sous presse. Prévoir un morceau de carton entre la dalle et les boites de conserve pour éviter les marques sur cette surface fragile.
Lorsque les sols sont secs (sol de la remise en enduit), ils sont ensuite peints en gris » béton » avec des peintures acryliques : 50% blanc de titane + 25% noir de mars + 25% ocre claire, le tout dilué à l’alcool à 70°.
Photo 1917 : peinture de la dalle en béton de la future annexe du dépôt Ho. Source : letraindemanu.fr
Les pistes
Les pistes relient les différents points du dépôt. Elles sont réalisées en sable naturel très fin issu de mes tamisages précédents. Là encore le sable est déposé à sec avec un godet. Les cheminements sont bien délimités avec une petite réglette.
Photo 1918 : Les pistes en sable et la terre naturelle dans le dépôt Ho. Source : letraindemanu.fr
Terre naturelle
Tous les autres endroits sont traités à la terre naturelle tamisée et stérilisée au four. Elle est également déposée à sec.
A ce stade, tous les sols du dépôt sont traités à l’exception de la proximité du tiroir ou se trouveront les parcs à combustibles et autres équipements.
Collage définitif
Les ballasts, sables et terre sont humidifiés avec un brumisateur par zones de 15 cm² environ. Puis la colle diluée est déposée en goutte à goutte à l’aide d’une aiguille intramusculaire montée sur une seringue de 5 ml.
Végétation
Alors que la terre est encore humide de colle, je découpe des morceaux de végétation de tapis MBR et MiniNatur. Puis j’humidifie le dos de ces éléments et y applique un peu de colle blanche au pinceau. L’élément est ensuite mis en place. Avec mon aiguille intramusculaire, je dépose un peu de colle diluée aux » racines « .
Je travaille par petits morceaux. Les chutes de découpes sont conservées car elles serviront aux petites retouches ultérieures.
A titre personnel, j’ai une nette préférence pour les tapis MBR, bien plus jolis à mon goût. Si les premiers tapis ont été achetés en exposition sur le stand de nos amis de chez Maketis, je me suis réapprovisionné chez Paris-Modélisme qui distribuent la marque. Pour ce genre de produit, je préfère acheter de visu.
Voici quelques images du dépôt à ce stade des travaux :
Photo 1919 : Vue rapprochée de la voie principale au fond du module. Photo 1920 : Vue générale du dépôt. Photos 1921 & 1922 : Vues rapprochées du dépôt. Source : letraindemanu.fr
A suivre : les cadeaux d’une nouvelle mécène de la compagnie.
Emmanuel