Épisode 13 – Avant de débuter l’étape de la pose de la voie, il est temps de fabriquer le ballast. Pour ce faire, je vais utiliser un produit naturel : le sable.
Il existe dans le commerce d’excellents produits pour reproduire le ballast, avec une large palette de couleurs et à différentes granulométries. Les tarifs varient selon la qualité des références et des points de vente mais restent relativement abordables tant que l’on a pas des dizaines de mètres de voies à traiter. Bien que ma surface soit modeste et toujours dans l’optique d’un réseau à moindre frais, j’opte pour une matière naturelle et gratuite : le sable.
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Au bord du canal
Il y a non loin de mon domicile le Canal de l’Ourcq où quelques entreprises de matériaux reçoivent et expédient par voie fluviale. Et bien que les aires de stockage soient interdites au public, il y a sur le chemin de halage du sable tombé des chargeuses. Il y a donc là suffisamment de sable pour mon réseau. J’en rempli un grand cabas et ramène la marchandise en vue de son traitement.
Autre avantage, selon les régions et les artères de transport, on peut trouver des sables de différentes teintes.

La première étape va consister à stériliser ce sable pour le débarrasser de ses micro-organismes. Je l’étale donc sur les plaques de mon four de cuisine et le cuit à 210° (thermostat 7) pendant quatre heures.
Obtenir la bonne granulométrie
Cette étape de stérilisation faite, il est temps de procéder au sassage pour obtenir la bonne granulométrie.
Dans un premier temps, je vais utiliser un chinois de grande taille – celui de la cuisine, qu’il convient de soigneusement désinfecter à la Javel après opérations. Ce tamis extrêmement fin va me permettre de séparer les différents grains du sable pour ne garder que le sable le plus fin. Ce sable, digne des plages exotiques les plus douces est entreposé dans grande boite en plastique (ancienne boite de gâteaux pour chien) et me servira pour tous mes revêtements : pistes de bord de voie, surfaçage de quais, asphalte de routes,…
Il me faut ensuite pratiquer un second tamisage du sable restant pour séparer les grains les plus gros. Pour ce faire, j’utilise le panier troué d’un cuiseur vapeur. Les grains les plus gros retenus par le tamis sont mis de coté dans une autre boite plastique. Ils sont trop volumineux pour mon ballast, mais me seront utiles pour d’autres parties de décor tels des éboulis.
De ces deux premières opérations, j’ai donc séparé le sable le plus fin et les grains les plus gros. Il me reste donc des grains intermédiaires qu’il me faut séparer en deux catégories. Pour ce faire, j’utilise un gros pot a épices dont j’élargis très légèrement les trous. Les grains les plus fins obtenus seront mon futur ballast, les grains moyens résiduels seront mis de coté pour une utilisation ultérieure éventuelle.
De toutes ces opérations, un peu fastidieuses je le reconnais, j’ai donc obtenu quatre granulométries :
– Du sable très fin pour mes pistes ;
-Des petits grains pour mon ballast ;
– Des grains moyens
– Et des grains plus gros pour d’autres utilisations dans mon décor.
Certains considéreront cette étape comme une « économie de bout de chandelle« . Somme toute, j’ai « seulement » économisé entre quinze et trente euros comparé à du ballast acheté dans le commerce, hors frais de port. Ça peut paraître peu, mais cela me dégagera le budget d’un wagon. C’est toujours ça de gagné. Et en plus, j’ai fait une petite promenade. Que demander de plus ?
Il est donc grand temps de poser les voies.
Emmanuel
Bonjour Manu ,
Il n’y a pas de fausse économie dans votre tuto . Il suffit d’être méticuleux dans la
préparation comme décrit .
Bravo . Merci .
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Je n’ai pas un grand réseau, donc mon économie reste toute relative. C’est surtout le principe du recyclage et de la débrouille qui m’a motivé. Et j’avoue être bien content de posséder un bon stock de mes graviers de toutes granulométries. C’est pratique pour les travaux en cours.
Merci de ton intérêt.
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Bonjour…
oui , tu as très bien fait , et ,il faut toujours avoir un stock de réserve car l’ emploie est très régulière pour le décors..
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pour le coup j’ai un stock industriel pour trois générations…
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