Construction d’un réseau à l’échelle zéro


Épisode 239 – Après vous avoir fait découvrir quelques engins moteur abordables à l’échelle O, notre ami belge Vincent Filbiche nous partage la construction de son réseau à travers cette nouvelle carte blanche.


Par Vincent Filbiche

Cette fois c’est parti, je me suis lancé dans la construction de mon réseau étagère échelle O ou zéro (1/43) et je vais vous en faire partager l’avancement de manière régulière.

Le choix de la voie
Deux possibilités s’offraient à moi : Lenz ou Péco (ce dernier fabricant produisant d’ailleurs la voie et les aiguillages Lenz). La voie Lenz est de type germanique tandis que la voie Péco est de type anglais. Ajoutons que la voie Péco étant nettement moins chère que la Lenz et c’est donc tout naturellement que je me suis orienté vers de la voie Péco code 124.
Autre avantage de la voie Péco, toutes les machines Dapol sont prévues et testées avec cette voie (rayon R2 de 1028mm) lors de leur conception, gage d’un roulement parfait.

Je vous laisse admirer la qualité et la finition d’un aiguillage ST-U751BH au sortir de sa boîte.

Photo 1805 à 1807 : aiguillage ST-U751BH Péco en zéro. Crédit photos : Vincent Filbiche pour letraindemanu.fr

Disposant de peu de place, je me suis décidé pour un petit réseau de manœuvre et me suis inspiré d’un plan trouvé dans une revue anglaise et retravaillé à ma sauce. Les anglais parlent de « shunting layout » pour désigner ce genre de tracé, fort prisé chez eux et qui permet néanmoins de très belles choses sur peu d’espace.
Menuiserie

Je suis resté fidèle à la technique employée lors de la construction de mon réseau en HO, à savoir l’utilisation de panneaux de portes à peindre, qui ont l’avantage d’être très légers de part leur structure alvéolée, rigides, faciles à découper et surtout très économiques (compter une trentaine d’euros pour une porte). On trouve des portes classiques à fixer ou des portes à suspendre. J’ai choisi ces dernières.

De plus ils se feront une joie de vous les recouper à bonnes dimensions au bricomachin du coin.
Le réseau se compose de 2 modules :
– module fixe de 2m x 0,50m (sur les meubles à droite devant le mur)
– module amovible de 1,10m x 0,50m (devant la porte).

Photo 1808 et 1809 : Construction du réseau en zéro. Crédit photos : Vincent Filbiche pour letraindemanu.fr

Bref, même avec un espace limité de 3,10m x 0,50m Il y aura déjà moyen de se faire un truc sympa !

La préparation des voies

J’ai volontairement décidé de n’utiliser que de la voie flexible SL-700BH et des aiguillages de type Unifrog Setrack ST-U751BH et ST-U750BH.

Si vous utilisez du matériel roulant de type court, pas de soucis. Si maintenant vous envisagez de faire rouler de longues machines, je vous recommande vivement de prendre des aiguillages de 8° et plus grand rayon, car vous risqueriez de rencontrer des problèmes avec les 750 Et 751 qui sont de faible rayon et font 22,5°.

J’ai effectué quelques essais de locomotives Dapol échelle O (1:43) en franchissement de 2 aiguillages Péco ST-U751BH Unifrog (rayon R2 soit 1028 mm) non modifiés montés tête-bêche. Contrairement à ce que j’ai pu lire (après achat) sur certains forums anglais (et qui m’a fait douter un instant) toutes les machines passent sans aucun problème ! Ouf ! J’avoue avoir eu chaud et mal dormi après avoir lu le « mal » que certains modélistes anglais adeptes de la construction intégrale des voies et appareils de voies disaient de ces aiguilles.

En plus ils avaient testé avec du Dapol avec boires et déboires alors que Dapol comme Péco ont testé sans problème la compatibilité de cette configuration.

Bref … soulagement !

Par contre, ces aiguillages ont un inconvénient, c’est que l’écart entre les centres de deux voies parallèles est énorme (16cm) si on les utilise en montage tête-bêche. Je les ai donc modifiés en les recoupant d’une section correspondant à 4 traverses, ce qui m’a permis de réduire l’écart à 11cm, ce qui est plus réaliste et facilite encore le franchissement.

Photo 1810 à 1813 : modification des aiguillages ST-U751BH Péco en zéro. Crédit photos : Vincent Filbiche pour letraindemanu.fr

Pose et fixation des voies

Les travaux se poursuivent par la fixation définitive des voies. C’est également le moment de percer les trous pour les divers câblages d’alimentation électrique qui sont soudés sur le dessous des éclisses (Péco code 100). J’avoue avoir choisi la facilité et j’ai utilisé des modèles prêts à l’emploi de chez Péco.

Photo 1814 et 1815 : alimentation électrique de la voie Péco en zéro. Crédit photos : Vincent Filbiche pour letraindemanu.fr

Pour la fixation des voies, j’ai opté pour le collage. Si certains utilisent la colle néoprène (colle contact) ou la colle blanche (colle à bois), j’ai pour ma part utilisé la Loctite superglue 3 pour sa facilité d’emploi et sa prise quasi instantanée.Il suffit de s’assurer du bon positionnement du coupon de voie, le maintenir en place avec la main et appliquer des gouttes de colle toutes les 2 ou 3 traverses, sur chaque côté ou au centre. La colle pénètre entre le support et la traverse et la prise se fait en quelques secondes.

Il est très important de soigner l’ajustement et le raccord entre les deux modules.

Et voilà le résultat final prêt pour l’opération suivante qui sera la peinture.

Photos 1816 à 1820 : Pose de la voie Péco en zéro. Crédit photos : Vincent Filbiche pour letraindemanu.fr

Peinture des voies

Ca y est, les voies sont posées et collées, les vapeurs de colle complètement dissipées et il est donc venu le moment que beaucoup redoutent, à savoir la peinture des voies !

Chacun a sa technique et je sais que certains effectuent même parfois cette opération avant le collage. Tout est possible en effet. Pour ma part je préfère effectuer la peinture une fois ma voie collée. Pareil pour la peinture et son application : aérographe, pinceau, bombe, tout est possible. Idem pour la sorte (acrylique ou non) et la marque.

Mon choix s’est porté sur la laque en bombe Motip réf. 08051 Mate Chocolate Brown. C’est une peinture à base d’huile et antirouille. Elle convient à des surfaces traitées et non traitées comme le bois, le métal, l’aluminium, le verre, la pierre, et divers types de plastiques. Elle possède un excellent pouvoir couvrant, durable dans le temps, résiste à l’usure, aux rayures et aux produits chimiques.

La première étape consiste à masquer ce qui ne doit pas être peint. J’utilise pour cela du ruban de carrossier (making tape) et des feuilles de papier journal ou de dépliants publicitaires.

La peinture est pulvérisée en effectuant des passages légers et répétés à environ 20cm des rails, en suivant les voies, de chaque côté et selon un angle de 45 degrés. Ne surtout pas chercher à charger. Il est préférable de faire 6 ou 8 passages légers plutôt que 2 ou 3 chargés.

L’avantage de travailler dehors est de pouvoir tourner autour du module plus facilement.

Une fois satisfait du résultat, il est important de nettoyer la surface de roulement avant séchage et durcissement de la peinture.
Cela sera fait au moyen d’un chiffon en tissus (genre vieil essuie vaisselle ou drap de lit) et de l’acétone. Il faut travailler du bout de l’index, par petites longueurs et repasser régulièrement avec du « propre ».

On peut ensuite passer au démasquage.

Sans compter l’opération préalable de masquage, la peinture et le nettoyage de la surface de roulement des rails à l’acétone m’ont pris au total environ 2h pour faire mes deux modules (2m et 1,1m) et j’ai utilisé un peu moins d’une bombe de 400ml de peinture.

Je vous laisse admirer quelques détails et la qualité du résultat obtenu.

Photos 1821 à 1828 : Peinture de la voie Péco en zéro. Crédit photos : Vincent Filbiche pour letraindemanu.fr

Et voilà,  les deux modules sont de retour dans le bureau dans l’attente des opérations suivantes, notamment le ballastage.

Vincent


Vous pouvez également retrouver Vincent sur son blog.

6 commentaires

      1. Bonjour quel sont les rails le mieux esque les cœur deguille sont alimenter vous pouvez m’apellez au 0610225250  Cordialement a vous Vincent je suis marseillais j’ai 61 ans et jsuis déjà maquettiste au 1/35 

        Envoyé depuis Yahoo Mail pour Android

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        1. Bonjour Jean-Claude,

          Désolé mais je ne vis pas en France et je communique donc uniquement via le site de Manu.
          Pour répondre à votre question, j’utilisais la voie Peco code 124 et les aiguillages settrack de la gamme. La pointe de coeur était alimentée automatiquement. Ces aiguillages allaient très bien pour des machines courtes. Pour des machines plus longues il est préférable de choisir des aiguillages à plus grand rayon de courbure et alimenter la pointe de coeur via switches combinés aux moteurs. Cela existe chez Peco en code 124 et 143.
          La voie Lenz est également très belle. Elle est produite d’ailleurs par Peco sur base de code 143 mais avec des traverses type germanique et non anglais.
          Je vous recommande vivement la lecture de l’ouvrage « Your Guide to O Gauge Railway Modelling » de chez Peco, c’est ce livre qui m’a servi de référence pour construire mon réseau et tout y est très clairement expliqué avec de nombreuses illustrations et photos. Un ouvrage indispensable !
          Voici le lien https://peco-uk.com/products/your-guide-to-o-gauge-railway-modelling

          Bien cordialement,
          Vincent

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  1. Bonjour avous ! Je vous demande combien de rayonnage pour circulation des train cœur en 0 car pièces de 2m50 – 50cmm de chaque pour mon passage à peut prêt merci de m’informer Merci beaucoup jean-claude 🙂🖐

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