Épisode 138 – Jusqu’ici, ma zone industrielle est bien grisâtre avec quelques cours pavées et les premières chaussées. Il est donc temps d’introduire les premières végétations.
Cela fait presque deux décennies que je n’ai pas touché à du flocage. Il va me falloir me refaire la main. Si depuis plusieurs années déjà sont apparues sur le marché des fibres électrostatiques du plus bel effet, elles nécessitent toutefois un appareil spécifique assez onéreux qui ne devient rentable que pour des réseaux suffisamment grands. Ce n’est pas le cas de mon petit module. J’ai donc opté pour des produits prêts à l’emploi.
Photo 822 : Les deux zones à traiter pour cette première végétation. Source : letraindemanu.fr
Les sols en terre
Même s’il y a sur le marché des produits industriels pour représenter la terre sur un réseau modèle, il me semble que la terre naturelle reste malgré tout le matériau de choix, pour peu qu’elle subisse deux traitements : le tamisage et la stérilisation. A l’instar de la procédure suivie pour mon ballast avec du sable naturel, j’ai récupéré de la terre dans un parc voisin.
■ Au moment du prélèvement sur site, il faudra être attentif aux petits organismes vivants (insectes, vers de terre,…) afin de les restituer immédiatement dans leur environnement naturel avant qu’ils ne périssent par crémation.
Les terres ayant des caractéristiques différentes selon les sites, cela va directement impacter sur la couleur, avec des teintes plus ou moins foncées, et la consistance de celle-ci. Pour ma part, la terre prélevée est probablement une terre de remblai utilisée dans le cadre d’un aménagement paysager artificiel. Elle présente des tons ocres clairs et foncés.
La terre ainsi récupérée nécessite d’être stérilisée pour tuer la plupart des micro-organismes et séchée. Elle est étalée sur la plaque du four, protégée d’un papier sulfurisé. La terre est chauffée à 240° (thermostat 8) pendant 4 heures.
Photo 823 : La terre est passée au four pendant 4 heures puis est tamisée au chinois. Source : letraindemanu.fr
Tamisage
La terre est désormais sèche. Il faut maintenant la tamiser. J’utilise un chinois de cuisine pour ne conserver qu’une poudre fine. Le rebut est restitué sur site ou dans des pots de fleurs.
Préparation du sol
Pour me familiariser à nouveau à ces travaux et découvrir les produits de décor, je décide de travailler deux premières petites surfaces : la zone entre les deux voies de l’embranchement dédoublé E3a/E3b et la zone triangulaire comprise entre la voie principale, le début de l’embranchement E3 et la route (Voir plan de la ZI). Pour mémoire, la surface est en Dépron™.
Je peints la zone à traiter avec de la peinture acrylique Pébéo de couleur » ombre brûlée « . La peinture, non diluée, permettra de masquer le blanc du support en Dépron™. Après séchage, j’étale au pinceau un mélange constitué de 50% de colle vinylique + 50% d’eau + 1 goutte de liquide vaisselle + 1 noisette de peinture » ombre brûlée « . Sur ce lit de colle teintée, je dépose de la terre à la petite cuillère. J’égalise cette terre avec un pinceau large à poils souples.
Photo 824 : Préparation des sols. Source : letraindemanu.fr
Produits MiniNatur
Pour l’herbe, j’utilise un produit de la marque Mininatur référence 733-24 S trouvé il y a quelques mois chez Maketis lors d’une exposition. Vendu une dizaine d’euros pour un tapis de 25 x 15,5 cm, c’est largement suffisant pour mes besoins sur mon module. Cette référence représente une herbe aux couleurs d’automne.
Photo 825 : Produit MiniNatur utilisé. Source : letraindemanu.fr
Le tapis est découpé aux dimensions désirées selon mes surfaces à traiter. S’agissant de petites surfaces, le tapis peut se déchirer. Rien de grave cependant. De la colle blanche non diluée est déposée au pinceau au dos des pièces, puis ces dernières sont appliquées sur site. Un pince permet de bien les positionner.
Quelques cailloux (issus des opérations de tamisage du sable) sont également déposés.
Dans la zone en triangle, se trouvaient deux pancartes de signalisation. Retirées en début de travaux, elles sont maintenant remises en place.
Ensuite, je prépare une solution de colle vinylique mélangée à 50% d’eau avec une goutte de produit vaisselle. Bien mélangée, cette dilution est ensuite déposée en goutte à goutte à l’aide d’une seringue, de la même façon que pour coller du ballast. La solution s’infiltre sur la surface pour bien coller la terre, les herbes et les cailloux. De légers poids sont posés sur le tapis d’herbes. On laisse sécher 24 heures.
La dernière opération consiste à pulvériser un voile de vernis mat sur l’ensemble, en prenant soin de protéger les décors environnants, voie notamment, avec du papier ménage.
Photos 826 et 827 : Le résultat obtenu. Source : letraindemanu.fr
Le résultat est plutôt convaincant.
Emmanuel