
Épisode 92 – Reprise des travaux de patine sur le parc wagons. Dans cet épisode, je traite un wagon pour le transport de la chaux.
Après les opérations de câblage du tableau de commande et de contrôle, retour aux opérations de patine du parc wagons. Pour cette séance, je choisis de travailler sur un wagon à couvercles rabattables pour le transport de la chaux à l’époque III. Ce wagon est issu du coffret Roco 67127 acquis en décembre dernier.
Chaux agricole
La chaux est un produit millénaire issu du calcaire chauffé à haute température (1000 à 1200°) dans des fours se trouvant généralement à proximité des carrières d’où il est extrait. La chaux et ses produits dérivés sont utilisés par l’industrie, sidérurgique notamment, ainsi que dans le domaine de la construction et en agriculture pour amender les sols.
Photo 484 : wagon transport de chaux type Elberfeld de la DR. Cliché de Henning Pietsch. Source : Wikipedia.org
Le wagon utilisé ici était plus particulièrement destiné au transport de la chaux agricole pour desservir les centres de distribution auprès des exploitants agraires. D’un point de vue purement esthétique, ces wagons avaient la particularité d’être recouverts d’une couche de poussière de chaux qui leur donnait cet aspect blanchâtre caractéristique, en particulier sur sa toiture. (Photo 525 ci-dessus).
Patine : le lavis
Pour mémoire, je travaille uniquement aux pinceaux avec des peintures acryliques de marque Pébéo que l’on trouve facilement au rayons « arts graphiques » d’enseignes type Truffaut ou Zodio, et avec des terres à décor (TAD). Ma technique n’est sans doute pas aussi efficace qu’un travail à l’aérographe mais a le mérite d’être facilement accessible au plus grand nombre. Les solutions de peinture sont réalisées dans des petits pots de sauce soja recyclés de traiteurs asiatiques : munis de leur couvercle d’origine, ils permettent de conserver la préparation plusieurs jours.
Photo 485 : wagon transport de chaux de la DR, modèle Roco avant mise en patine. Source : letraindemanu.fr
Après retrait des essieux, j’applique une première passe d’ « ombre naturelle » diluée à l’alcool à 70° sur les renforts de caisse, poignées, charnières, rivets et plus généralement tous les creux où s’accumulent les poussières. Le châssis est également traité avec ce même lavis.
La dilution a l’alcool à 70° permet une évaporation plus rapide et donc un temps d’attente plus court entre chaque passe. L’ « ombre naturelle » permet l’obtention d’une teinte plus subtile que le « noir de mars » que j’utilisais sur mes premiers wagons.
Il y a lieu de bien attendre entre chaque application car la peinture fonce au séchage. Une seconde passe est pratiquée aux même endroits que la première.
La troisième passe est consacrée à l’ensemble de la caisse et du châssis. Les flancs de roues sont également traités.
Puis un lavis blanc
Après cette première phase, je prépare un lavis de « blanc de titane » : une noisette diluée dans l’alcool à 70°. J’applique ce jus sur l’ensemble de la caisse. Une seconde passe est apposée sur les éléments de toiture.
Photo 486 : wagon transport de chaux de la DR, modèle Roco après mise en patine. Source : letraindemanu.fr
Les terres à décor
J’applique dans l’ordre :
– TAD « rouge brique » : boisseaux de tampons, lames de ressort des amortisseurs,
– TAD « ocre clair« , puis « ocre foncé » et enfin « noir poussière » : ensemble du châssis,
– TAD « blanche » : ensemble de la toiture et les faces latérales de la caisse, en insistant dans les creux.
Un voile de vernis mat en bombe est pulvérisé. Il ne faut vraiment pas hésiter sur la quantité de TAD car la couche de vernis va beaucoup atténuer l’aspect final. Je me suis fait avoir et mon résultat est plus soft qu’espéré. Néanmoins, ce petit wagon Roco a une allure bien sympathique après ce passage à l’atelier peinture. A l’occasion d’une séance de patine ultérieure je ferai une retouche pour la prononcer un peu.
Photo 487 : wagon transport de chaux de la DR, modèle Roco avant et après mise en patine. Source : letraindemanu.fr
Il ne me reste plus qu’à lui confectionner sa carte-wagon. J’ai d’ailleurs pris du retard dans ce domaine.
Prochains wagons : deux tombereaux issus du même coffret.
Emmanuel