À la conquête de l’Ouest : une nouvelle voie ferrée sur le réseau Ho



Épisode 217 – Retour dans ZI Nord pour l’aménagement de la sortie Ouest et l’implantation d’une nouvelle voie ferrée.


Depuis de nombreux mois je n’arrivais pas à imaginer la sortie Ouest de mon module 1 : comment justifier un relief imposé pour franchir la voie ferrée dans cette zone industrielle par ailleurs d’une grande platitude ? J’avais bien envisagé un pont, mais pour aller où et desservir quoi ? Le confinement et le temps disponible qu’il occasionne m’ont permis de me pencher sérieusement sur ce problème trop longtemps reporté et d’y trouver une solution : ce sera un remblais maçonné de 6 mètres de haut supportant une voie ferrée supposée représenter une desserte de la Grande ceinture.

Photo 1589 : La zone Ouest du module 1, objet des travaux. Source : letraindemanu.fr

Tout en matériaux de récup’

Confinement oblige, il va falloir travailler avec des produits en stock, c’est à dire pas grand chose. Il faut de plus opter pour des matériaux faciles à travailler puisque d’une part le fond de décor est arrondi et d’autre part la façade du remblais, côté ZI, doit prendre en compte la présence des embranchements et des heurtoirs.

Dans une feuille de papier, je confectionne la surface qui me servira de patron. Le volume est créé avec la superposition de plaques de polystyrène récupérées d’emballages. Le collage se fait avec de la colle blanche diluée à 50% et appliquée avec un grand pinceau. Entre chaque plaque, j’intercale une feuille de papier journal, ce qui confère un meilleur maintien et facilitera la découpe ultérieure. Une plaque de carton-mousse 3mm est enfin collée sur la partie supérieure. Je laisse sécher deux jours sous presse (avec des boites de conserve). On vérifie une dernière fois le patron, à ce stade il est encore possible de le modifier.

Photo 1590 : Préparation du volume avec des plaques de polystyrène. Source : letraindemanu.fr

Une fois sec, je découpe le volume avec un gros cutter de bricolage. La découpe doit être franche et bien perpendiculaire pour obtenir des parois bien planes sur lesquelles seront collés les murs de parement. La présence du papier journal évite en partie l’effritement des plaques. Lors de cette découpe, il faut tenir compte de l’épaisseur du Carton-Plume® (5mm) avec lequel seront réalisés les murs.

Photo 1591 : Mise en place provisoire pour apprécier le volume final sur site. Source : letraindemanu.fr

Les murs

Les murs seront réalisés avec du Carton-Plume® de 5mm d’épaisseur. Pour mémoire, le Carton-Plume®, création originale de Canson®, est une couche de mousse de polyuréthane recouverte de papier couché sur les deux faces. Sa particularité est que le papier couché peut être pelé sans difficulté sur l’une ou les deux faces, laissant ainsi apparaître la mousse pour la graver. Le Carton-Plume® ne doit pas être confondu avec le Carton-mousse à l’aspect semblable et  proposé par des marques concurrentes mais qui ne se pèle pas ! J’avais notamment évoqué les cartons-mousse vendus chez Zodio.

Je commence par découper chaque portion de mur. Certaines nécessitent d’être biseautées. Le bloc de polystyrène étant posé en partie sur un décor existant (les deux cours et leur voie), la hauteur des murs diffèrent de 5mm par endroit. Il y a lieu d’en tenir compte, même si la décoration finale camouflera le raccord sol/bas des murs. Les essais d’assemblages se font avec le Carton-Plume® non pelé pour ne pas abîmer la mousse. Lorsque toutes les pièces sont confectionnées et numérotées sur la face interne, le volume et les pièces de murs sont préassemblés à blanc sur site pour une dernière vérification. La seconde remise est posée pour une bonne appréciation.

Photos 1592 et 1593 : Assemblage à blanc de toutes les pièces sur site pour apprécier les volumes. Source : letraindemanu.fr

Si tout est bon, on pèle le Carton-Plume® sur la face externe.

La gravure est réalisée avec une pointe à l’aide d’une règle métallique plate. Il faut environ quatre passes pour obtenir une gravure franche et assez profonde. C’est la première ligne du haut du mur qui sert de référence. Il faut être précis sur l’horizontalité. Pour changer des briques et des bâtiments gris dans la zone,  j’opte pour la reproduction d’un mur en grand appareil avec des blocs de pierres de 10 x 5 mm. Les plaques gravées sont collées à la colle vinylique non diluée (les colles à solvants et la cyanoacrylate sont prohibées sur le polystyrène sauf à y appliquer un primaire. Inintéressant sur de si grandes surfaces). On laisse sécher sous presse ou avec des élastiques larges.

Photo 1594 et 1595 : Fabrication des murs et gravure du Carton-Plume Canson. Source : letraindemanu.fr

Peinture des murs

Pour varier du gris béton et des briques rouges, j’opte pour une ocre claire très diluée avec du blanc pour obtenir un ton type grès rose. La solution se fait à l’alcool à 70°. Attention, ces peintures foncent en séchant ! La peinture acrylique Pébéo est appliquée avec un petit rouleau mousse. Deux couches. On laisse sécher.

Les joints nécessitent un gris très dilué car il sera appliqué avec un pinceau 5.0 (très petit). Je dépose une goutte à chaque jonction de joints verticaux et horizontaux sur un mur en position penchée du haut vers le bas. Ainsi la peinture s’infiltre par capillarité. Si de la peinture déborde sur les pierres, on tamponne avec un papier absorbant. C’est la séquence la plus délicate et fastidieuse.

Photos 1596 et 1597 : Les murs sont peints et le remblais provisoirement en place. Les volumes sont cohérents. Source : letraindemanu.fr

Les murs sont peints, le remblais provisoirement mis en place ainsi que la remise. Les volumes sont cohérents.

A suivre : la fabrication du pont-rail

Emmanuel

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