Épisode 28 – Le quai de la halte « Z.I. Nord » étant construit, il est temps d’offrir un abri pour mes futurs passagers de la ligne.
Pour rester dans l’esprit PLM initié par l’acquisition de ma petite 050 TA 23, mon choix se portait soit sur l’abri de quai « Saint-Julien » de Faller soit sur l’abri de quai PLM de PN Sud-Modélisme. Le premier est une maquette plastique traditionnelle, le second est en pierre synthétique et les deux sont dans la même gamme de prix. Celui de PN Sud-Modélisme avait ma préférence mais n’était disponible dans aucune des boutiques parisiennes que je fréquente. Les frais de port représentant un surcoût non négligeable pour un seul article, j’ai finalement opté pour le modèle Faller référence HO1110 acheté chez « Au Pullman » au prix de 26,30 €.
Préparation
La maquette comprend 27 pièces en plastique réparties en trois grappes de couleurs différentes, une planche de décoration et une plaque de Rhodoïd© pour les vitrages.

Pour améliorer l’aspect final, il faut réaliser une légère patine dont l’intensité dépend bien-sûr du rendu souhaité. La halte de la « Z.I. Nord » est bien entretenue par la Compagnie Industrielle et Commerciale, la patine sera donc légère. De plus, il faut dès à présent prévoir l’éclairage intérieur (soquet d’éclairage à acheter en option). En effet, les maquettes plastique laissent passer la lumière à travers les murs par transparence. Il faut donc fabriquer un cache qui sera réalisé avec du carton-plume.
Fabrication du cache
En premier lieu, il faut dégrapper les pièces à travailler : Les murs (blancs), les parements de murs (beige) et le toit. Je supprime les ergots de dégrappage avec une petite lime et du papier de verre fin.
Je ne vais éclairer que la lampisterie qui se trouve à gauche. Je découpe dans du carton-plume© de 10mm de quoi recouvrir l’intérieur des quatre murs de cette pièce et un plafond. Dans le calcul des cotes, il y a lieu de tenir compte de l’épaisseur du carton. Toutes les découpes se font avec une lame de cutter neuve. Le plus délicat est de découper proprement l’entourage de la fenêtre.

Patine et peinture
Toutes les pièces en plastique sont ensuite placées sur un plan de travail à peinture pour recevoir une fine couche de vernis mat en bombe pulvérisée à une vingtaine de centimètres en passages rapides. Il ne faut pas empâter les détails. Comme avec tout produit à solvant, il faut travailler dans un local bien aéré.
Le vernis séché fera office de couche d’apprêt incolore. A partir de là, il faut être soigneux car tout retour en arrière sera impossible. Pour mémoire, on travaille toujours par couches successives, du plus clair au plus foncé.
Je commence par les parements de murs (grappe beige). J’utilise donc une terre à décor ocre clair qui va assombrir légèrement le beige d’origine. Avec un petit pinceau (un 6 par exemple), je dépose un peu de terre à décor en haut des murs et je l’étale du haut vers le bas. Il faut y aller vraiment en douceur par petites touches successives en faisant vraiment attention à ne pas créer de tâches disgracieuses. Il faut insister sous les fenêtres et au niveau des angles. Je recommande d’ailleurs de traiter en premier les cotés qui seront le moins exposés au spectateur. On répète l’opération jusqu’à obtention du rendu souhaité.
Pour les murs eux-mêmes, qui sont blancs, j’applique une terre à décor noire poussière. Là encore, du haut vers le bas, en insistant sur les joints ainsi que les cadres de portes et fenêtres.

Pour le toit, je fais de même mais avec une terre à décor rouge brique, des tuiles faîtières vers les gouttières.
Si vous êtes satisfait de cette première étape, vous pouvez alors passer un voile léger de vernis pour fixer les pigments. Cela évitera d’abimer cette première patine pendant le montage. Attention, c’est une action irréversible.
Pendant qu’il sèche, je vais peindre quelques pièces. Les fenêtres et portes sont peintes en vert olive (Humbrol 86 mat achetée chez TET Décotrain), le banc en brun vieux wagon de chez ABE, et les gouttières en gris métallique.
Montage
Lorsque tout est bien sec, je peux entamer le montage. Les notices Faller sont bien faites et le montage ne présente pas de soucis particulier. Le collage se fait avec parcimonie avec une colle Faller Expert ou équivalente. Produit idéal puisqu’il dissout légèrement le plastique en créant une sorte de soudure.
Avant le montage du toit, j’insère le cache-lumière qui est assemblé à la colle vinylique.
La suite du montage se réalise sans difficulté.
Nouvelle patine
Maintenant que la maquette est montée, je finalise la patine : terre a décor vert olive ou vert mousse sur les portes ; noir poussière sur les joints de tuiles, sur les huisseries et le banc, ainsi que les joints des pierres d’angle.
Mise en place des vitrages en rhodoïd (attention aux bavures de colle) et des rideaux issus de la planche déco. Si vous préférez, vous pouvez découper un store dans du papier Canson de couleur orange par exemple.
La plaque « lampisterie » issue de la planche déco est collée au dessus delà porte d’entrée gauche.
Lorsque tout est terminé, je passe un voile de vernis sur l’ensemble pour protéger la patine de la poussière.
Éclairage
Pour l’éclairage j’ai opté pour des soquets à leds Brawa 3401 (14-16V) achetés 2,5 € pièce chez « Les Cheminots« . L’un d’eux est inséré dans la lampisterie par le dessous, puis fixé avec un peu de colle cyanoacrylate. Le câble est ensuite proprement fixé au Serflex© sous le plan de roulement en attendant son raccordement.
Finition
L’abri est fixé sur le quai à la colle vinylique.
Six petits Preiser avec leurs bagages attendent maintenant le passage de la première navette.

Il me reste à fignoler la patine (entourages de fenêtres, entourages de toitures), planter de mauvaises herbes au pied du bâtiment, fixer les descentes d’eau, et confectionner les plaques informatives.
Emmanuel