Épisode 462 • Les rames marchandises thématiques permettent bien souvent de concilier matériels roulants ferroviaires et véhicules routiers, tout en offrant aux spectateurs de notre réseau des convois qui sortent de l’ordinaire. Pour cette nouvelle rame en devenir, j’ai choisi du matériel militaire.
Nous avons tous eu un jour l’envie de craquer sur des véhicules routiers sans avoir pour autant l’espace adéquat pour les présenter pertinemment. Qu’il s’agisse de véhicules de sapeurs-pompiers, d’engins agricoles ou de véhicules militaires, nous n’avons pas toujours le centre de secours, la ferme ou la caserne adapté à nos convoitises. Pourtant, pourquoi donc se priver ? Les fabricants nous proposent aujourd’hui des véhicules routiers fort bien détaillés ou aux livrées originales et colorées.
Les rames thématiques nous autorisent ces achats coups de cœur.
Une rame thématique

Ayant déjà un centre de secours particulièrement bien doté permettant de présenter une douzaine de véhicules de secours, je me suis orienté vers du matériel militaire.

Choisir du matériel militaire n’a rien de revendicatif ni ne suggère un quelconque conflit. Pour cela il faudrait constituer une rame bloc bien plus longue et diversifiée. Une rame courte peut suggérer du matériel transporté depuis ou vers un centre d’entretien, un lieu de restauration, ou bien encore chez un collectionneur, vers une municipalité souhaitant orner un monument mémoriel, voire un musée.
C’est en fait l’exposition de RailExpo Dreux qui fut l’occasion de me lancer sur cette voie avec l’acquisition de quelques wagons de seconde main déjà chargés de véhicules militaires (Photo d’en-tête ci-dessus). Pour autant, ces derniers étant déjà collés, ils rendent difficile la patine.
C’est pourquoi, lors de l’exposition de Saint-Mandé 2025 j’ai acquis un nouveau plat, un camion et un canon anti-char pour me lancer dans une rame plus travaillée.
Un plat Fleischmann patiné
Mon choix s’est porté sur un plat à boggies pour charges lourdes de type Rlyf2 10536 SNCF (fabriqué en son temps par Fleischmann Ho sous la référence 5285 F1 K). C’est un plat sans guérite de serre-frein et avec des ranchers.
La surface du plancher a été traitée de la même façon que les wagons plats de ma rame de travaux, avec un crème Humbrol 103 à peine dilué.

Une légère patine à la terre à décor ombre naturelle vient atténuer cet aspect un peu trop neuf. Puis, avec un jus rouille (Light Rust Wash Ammo Mig 1004), je peins les boisseaux de tampons, les lames de ressorts et les flasques de roues.
Avec un jus crasse maison, je peins l’extérieur de la caisse. Deux couches peuvent être nécessaires. On laisse sécher 24 heures. Puis on vernit le tout avec un vernis mat en bombe.
Le chargement
Pour le chargement, j’ai choisi :
– Un camion militaire Chevrolet 3T à ridelles de l’armée française, époque 1954-1962 (REE AB-021)
– Un canon anti-char WM 50mm PAK38 de l’armée allemande (Artitec 6870498)
Ces deux références étant prêtes à l’emploi, elles sont dotées de chaînes de fixation récupérées dans ma boite à rabiots. La chaine est d’abord collée à la colle cyanoacrylate Colle21 sur le véhicule militaire puis ensuite sur le wagon. Une goutte est également déposée sur les pneus.


Le reste de ma rame sera progressivement remplacé à l’occasion de nouvelles trouvailles en expositions.

Emmanuel
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