Épisode 2 – Quelle alimentation électrique choisir pour son réseau de trains miniatures ?
Article publié le 3 avril 2017 – Actualisé le 6 novembre 2025
Puisque je reprends à zéro après quinze ans de sommeil – je n’ai plus aucun matériel roulant -, je me retrouve confortablement face au choix du débutant. Je vais donc de ce pas fouiner sur internet pour m’enquérir des nouvelles technologies et m’imprégner des pratiques actuelles des autres modélistes. Un autre point retiendra mon attention : Le marché du modélisme puisqu’il aura un impact direct sur mon budget.
Deux systèmes incompatibles en Ho
En France, il existe deux système d’alimentation pour l’échelle Ho, la plus pratiquée :
- Le système à 2 rails courant continu : Le moteur de la locomotive est alimenté par un rail de roulement (le +) et le retour de courant (le -) se fait par le second rail de roulement.
- Le système à 3 rails courant alternatif (Système Märklin) : La locomotive est équipée d’un frotteur (ou ski) sous la caisse (souvent un boggie). Le moteur de la locomotive est alimenté par un rail central, en fait de petits picots au milieu des traverses pour être plus discrets, (la phase) et le retour de courant (le neutre) se fait par les deux rails de roulement.
Bien-sûr, chacun de ces deux systèmes existe également en version numérique.
Tous ces systèmes sont donc parfaitement incompatibles entre eux. Le 2 rails est très répandu en France, le 3 rails est plus confidentiel.
Certains fabricants proposent quelques références d’engins motorisés en différentes versions.
Les wagons et voitures voyageurs sont bien-sûr incompatibles : Un wagon 3 rails a des essieux non isolés qui provoqueront un court-circuit sur un réseau 2 rails. L’inverse n’est pas vrai puisque les wagons 2 rails ont des essieux isolés.
A savoir : La plupart des fabricants proposent des essieux pour l’un ou l’autre système. Toutes les voitures et wagons récents peuvent donc être adaptés.
En numérique, quel que soit le système retenu, le courant est un courant alternatif non sinusoïdal à haute fréquence et période variable. Donc, en numérique, même si le courant est identique aux deux systèmes, ils restent incompatibles compte tenu du système de captation du courant.
Le système 2 rails
C’est le système le plus répandu en France.
- Forcément, on y trouve plus de choix en locomotives françaises.
- Si vous souhaitez adhérer à un club, c’est également le système qui y est adopté dans la majorité des cas.
- Il offre une gamme plus large de voies puisque plusieurs constructeurs en produisent des modèles différents.
En revanche
- Il est plus complexe à câbler. En effet, deux polarités se croisent systématiquement dans les boucles de retournement ainsi qu’à chaque appareil de voie (aiguille, croisement, jonction).
- La détection d’occupation de canton oblige à modifier les essieux et utiliser les modules électroniques.
- Il est plus sensible à l’encrassement, même si cette problématique est moins perceptible sur les locomotives récentes équipées de condensateurs.
Le système 2 rails est le seul système disponible pour les échelles N et Z.
Le système 3 rails
Système initié par Märklin, assez répandu en Belgique, en Allemagne et en Suisse. Plus confidentiel en France (10 à 15% des modélistes environ).
- Märklin est réputé pour sa fiabilité.
- Le système 3 rails est facile à câbler, c’est son atout historique.
- Il permet une détection facile des occupation de voies en isolant un des rails de roulement. Les essieux non isolés font le reste.
- Son système d’alimentation diminue le risque lié à l’encrassement.
En revanche
- Il offre des voies un peu moins esthétiques. Toutefois, des modélistes ont prouvé le contraire sur leur réseau. Ses frotteurs sont également inesthétiques.
- L’offre en locomotives françaises est moindre. Toutefois, d’autres marques déclinent certains de leurs modèles en version 3 rails. Inversement, Trix propose des locomotives Märklin en version 2 rails.
Mon parc moteur prouve qu’on peut trouver du matériel français en 3 rails.
Analogique ou numérique ?
Tout est question de budget et de votre profil.
Si vous êtes débutant
Si vous démarrer de zéro, il faut idéalement débuter avec un coffret de départ numérique. Une petite centrale d’entrée de gamme associée à deux ou trois engins moteurs (sonorisés ou non, selon le budget) seront suffisants pour découvrir le modélisme ferroviaire et vous faire plaisir.
Astuce pour économiser : Sur un petit réseau, vous pouvez parfaitement utiliser une petite centrale numérique pour commander vos locomotives et utiliser un transformateur analogique classique pour commander vos aiguillages, vos signaux. On économise ainsi sur les décodeurs d’accessoires.
Vous pourrez toujours par la suite évoluer vers du matériel de gamme supérieure.
Vous êtes débutant avec une collection
Je pense ici aux personnes qui découvrent et se lancent dans notre hobby à l’occasion d’un héritage.
Bien-souvent ce matériel est analogique, question d’époque. Et si le matériel moteur est important, la conversion en numérique risque de coûter cher. Il peut donc être judicieux de rester en analogique.
L’autre option est de réaliser un réseau mixte avec deux circuits bien séparés électriquement (analogique et numérique) et de ne numériser qu’une partie du parc moteur.
Et bien-sûr, tout dépend également si vous héritez dans le même temps d’un réseau. Selon sa taille, il sera plus ou moins onéreux de le convertir en numérique.
Mes choix
Le système 3 rails : Plus qu’un système, une philosophie
Alors que le système 2 rails courant continu prédomine historiquement auprès des modélistes français, j’ai pour ma part été élevé au biberon Märklin dès mon plus jeune âge. C’est en effet le 25 décembre 1975 – le Noël de mes dix ans – que mes parents m’ont offert mon premier réseau composé d’un coffret de départ de l’emblématique marque allemande réputée pour ses nombreuses qualités : Fiabilité technique, robustesse mécanique, caractère ludique et efficacité du service après-vente.
Alors que mes petits camarades rencontraient souvent des problèmes de captation de courant sur les zones d’aiguillages de leur réseau Jouef, mon parc traction franchissait quant à lui mes appareils de voie – voie M au début, puis voie K – sans faille, ce qui est appréciable sur des réseaux où prédominent les manœuvres. Et le jeu ! De même pour le câblage qui, en 3 rails, est nettement simplifié, là encore sur les zones d’aiguillages et les boucles de retournement.
Enfin, on note aussi la puissance de traction des locomotives Märklin y compris dans de fortes rampes, la fiabilité des attelages – « Relex© » à l’époque -, l’adaptation aux courbes serrées de rayon 36 cm, les attelages Télex© – dételage télécommandé –, les fumigènes et, fait très appréciable, quasiment jamais de panne. C’étaient des arguments de poids !
De 1975 à 2002, aucune de ma soixantaine de locomotives d’alors n’avait nécessité un retour en réparation. Tout au plus certaines étaient reparties chez mon détaillant en vue d’être digitalisées lorsque sont apparues les premières centrales Control 80 et Control 80f.
A mon sens, la seule faiblesse technique de la marque était la fragilité de ses aiguillages en voie K, en particulier de la patte de ressort.
Finalement, les rares inconvénients concernant Märklin étaient essentiellement d’ordre esthétique :
- Le 3e rail, central, était assez visible. Et même si la voie K a un peu atténué cette problématique, nous étions loin des standards imposés par les lignes éditoriales des revues spécialisées de l’époque. Le modélisme d’atmosphère nous y était édicté comme une nouvelle norme incontournable, à laquelle tous ceux qui n’y souscrivaient pas, par choix personnel ou par manque de moyen, étaient immédiatement relégués aux rangs des citoyens de seconde zone. Ou presque.
Même si j’étais admiratif de ces belles réalisations – et leurs auteurs méritaient nos compliments, je reste convaincu que cette forme d’élitisme, en éludant l’aspect ludique de notre hobby, a découragé plus d’un pratiquant, et a de plus contribué – conjugué au contexte économique – au déclin de notre loisir.
- Esthétisme toujours, mais teinté cette fois d’un brin de chauvinisme, Märklin proposait peu de matériel typiquement français. Pour ceux qui comme moi étaient tentés par ce type de matériel, il fallait saisir les rares modèles du catalogue ou recourir aux compétences d’un détaillant pour transformer un modèle 2 rails en 3 rails. Mais qu’importe ! Il y avait beaucoup d’affect dans ma pratique et mes achats étaient souvent impulsés par des « coups de cœur« . Alors je n’avais absolument aucun scrupule a faire circuler des rames hétéroclites où se mélangeaient époques et compagnies.
- – Esthétisme enfin avec des locomotives un peu moins bien détaillées que la concurrence puisque la plupart des engins moteur Märklin étaient fabriqués en métal. N’étant pas un « compteur de rivets« , cela ne m’a jamais contrarié : le bénéfice des nombreux autres avantages primait sur cet inconvénient.
Digital or ont Digital ?
Du digital, je n’ai connu que les centrales Control 80 et Control 80f. Les locomotives n’avaient alors que quatre fonctions : fanal, bruitage moteur, et selon le modèle, fumigène, Télex©, ou un son d’avertisseur. Bien qu’impactant sérieusement le budget, ces nouveautés technologiques offraient, au delà de la simplification du câblage, de nouvelles dimensions : paramétrages personnalisés – vitesse maximum, compensation de charge, accélération, décélération – et surtout le son, apportant une véritable « présence » supplémentaire. Un véritable bonheur.
Pour moi qui ne possédait plus aucune locomotive et qui n’envisageait pas d’acquérir un parc supérieur a une dizaine d’unités – contraintes budgétaires obligent -, une centrale digitale d’entrée de gamme se justifie pleinement. Cet investissement me permettra de profiter pleinement des plaisirs du digital et me simplifiera les câblages.
Et les prix dans tout cela ?
Lors de ma pratique précédente, il est évident que les engins moteur Märklin étaient plus chers que les produits de la concurrence. Mais la robustesse a un coût. Je me souviens d’un important dégât des eaux où plusieurs locomotives avaient pris l’eau. Après un bon séchage, toutes, sans exception, ont repris du service sans broncher. Alors, sans conteste, l’investissement était rentable. Les collectionneurs de la marque ne me contrediront sans doute pas.
Pour cette reprise, j’imaginais la persistance de tels écarts de prix. Et cela aurait sans aucun doute pu influencer mon choix définitif sur le système retenu.
Mais quelle ne fut pas ma surprise de constater que des locomotives a tender attelé – les machines les plus chères en général – de marque Jouef affichaient le même prix que des engins semblables Märklin. Délocalisations obligent, toutes les locomotives sont-elles, sans doute, fabriquées dans les mêmes usines dans des pays lointains ?
Bref, le dernier critère qui aurait pu influencer mon choix, le prix, n’a plus eu d’impact significatif. Le 3 Rails l’a emporté haut la main face à son rival historique.
Pour ma reprise, ce fut donc du 3 rails digital sur base Märklin.
Emmanuel
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Le train de Manu 
Je vais partir dans un premier temps sur une planche de 2,20 m par 1,20 m (faute de place) et essayer de faire au moins 2 niveaux.
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220 cm de long, pour te donner une idée ca ne fait que 20 cm de plus que le module ZI Nord.
Ca risque d’être compliqué de faire deux niveaux avec des rampes maxi de 3%. Dans ce cas, simple suggestion, pourquoi ne pas envisager deux modules type ZI Nord, mis dos à dos et simplement reliés entre eux par des demi-cercles lateraux rabattables sur charnières ?
Tu pourrais ainsi avoir deux décors différents (urbain/campagne ou hiver/été par exemple). Dans ce cas bien sur tu n’aurais qu’un niveau. Mais l’énorme avantage est que tu peux plannifier ton budget et tes travaux dans le temps. Autre avantage du travail par modules est que tu vois la fin des travaux assez rapidement sans rester des années avec un réseau jamais fini, ce qui est assez encourageant.
Dernier avantage très important : un réseau en module reste déménageable ! A une époque ou la vie réservé parfois des surprises, pouvoir déménager son réseau sans tout casser est très appréciable.
Emmanuel
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Finalement je n’ai que du Märklin. J’ai acheté du matériel d’occasion cet été. J’ai 4 transfos, 7 locos dont 1 qui fonctionne, pas mal de voie, des caténaires, etc. Tout en voie M.
Je vais faire un premier réseau en analogique pas trop gros et voir comment ça se passe.
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Pourquoi ne pas envisager un réseau modulaire ? Un petit module de 1 à 2 mètres de long sur 50 cm que tu peux boucler provisoirement. L’avantage du travail par modules est que tu en vois le bout assez rapidement. C’est moins décourageant.
Si tu as une pièce dédiée, un réseau tour de pièce est bien plus esthétique qu’un réseau monolithique avec des courbes plus larges.
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Je n’ai que de la vois M, je vois très peu de de voie K en occasion.
Je ne sais pas encore si je ne vais faire que du Märklin, je songe à faire un décor avec à la fois du Märklin et du 2 voies (sans que les voies se croisent, évidemment).
Tout ça pour une question de coût.
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Pour pouvoir faire un réseau mixte, tu peux opter pour de la voie Peco en deux rails à laquelle tu ajoutes des picots de la marque. Ca complique le câblage mais ainsi, tu peux faire circuler des engins deux ou trois rails avec un simple inverseur. Bien sur, tu ne peux pas faire circuler en même temps. C’est soit l’un soit l’autre par séance de jeu. Mais ca peut être une alternative si tu as une collection hétéroclite.
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Je viens avec plaisir de retrouver le train Märklin de mon enfance, resté intouché depuis 30 ans.
Je monte, je branche, je pose une loco : ça marche!
Je crois que je vais continuer avec cette marque…
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C’est un bon choix avec du matériel increvable. Et si tu veux te lancer dans du Märklin digital pas trop cher, tu as des locos digitales sonores d’entrée de gamme aux environ de 200 euros :
● loco vapeur à tender séparé Br24 avec fumigène intégré,
● loco-tender 130 TB Sncf (actuellement en pré-commande chez les détaillants pour une livraison fin 2020),
● et quelques modèles diesels et électriques (modèles allemands).
A cela, tu peux débuter avec une centrale MS2 (une centaine d’euros). La MS2 peut être upgradée par ton détaillant pour avoir 32 fonctions au lieu des 16 d’origine.
Je suppose que tes rails sont de la voie M. Peut-être aurais tu intérêt à opter pour de la voie K.
Bon retour dans le modélisme
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Adepte du 2 rails je suis et je reste. Mais bon je respecte ton choix. Bonne continuation pour ton blog.
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Bonjour..
oui , le mécanisme des aiguillages voie K est complètement foireux , il te faut absolument revoir le système , en éradiquant le mécanisme …
il te faudra confectionner une petite tige dans de la corde à piano pour la commande de la lame mobile et de percer un petit trou d’ aiguille dans la langue de chat du moteur…
Tu n’ as pas le choix , ou tu vas droit dans les problèmes recurent…
bon courage Marc..
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