Menuiserie du réseau Ho : Construction du pont de liaison

Episode 440 • Le module 10 est prêt à recevoir la voie. Construction du pont qui le reliera au dépôt.

Le module 10, futur module pour une zone de marchandises et une connexion Train-Safe, est prêt à recevoir la voie qui vient d’être livrée.

Mais, par nécessité déjà expliquée sur ces pages, il se trouve au milieu de la pièce, comme le montre le plan ci-dessous. Il nécessite donc un pont de liaison pour le connecter à la sortie du dépôt.

1. Le choix d’un pont fixe
2. Robuste, élégant et sécurisé
3. Pose des feeders électriques

Le choix d’un pont fixe

Ce sera un pont fixe. Sur le plan ci-dessous (cliquez pour agrandir le plan en grand format), il est référencé sous les numéros M8 et M9. La hauteur de voie (voie à 147,5 cm du sol) me permet de passer dessous sans aucune difficulté. Je ne voulais pas prendre de risques techniques (raccords des voies) avec un pont mobile, relevable ou pivotable, alors que j’ai une hauteur de passage suffisante.

Ce choix est aussi dicté par un souci de robustesse pour un pont assez long et en forme de «S», tracé imposé par les dimensions de la pièce et la configuration des modules.

Ce tracé m’autorise tout de même des rayons de courbes et contre-courbes à 437,5 mm (R2 voie C Märklin / Trix). Sans être mirobolant, ce rayon n’est pas si inélégant avec des véhicules courts. De toute façon, quoi qu’en pensent les puristes, je n’ai pas trop de choix : la pièce n’est pas grande et il me faut m’adapter à ces contraintes spatiales imposées.

Pour cette construction, en forme de «S» donc, je réalise d’abord un gabarit en carton. Cette ébauche me permet de vérifier les côtes et le tracé exact de la voie.

Ce gabarit en carton sert ensuite à découper la planche support avec la bonne forme et les bonnes dimensions. La planche est épaisse de 15 mm et je n’ai qu’une seule plaque. Il ne faut pas me louper. Le tracé tient compte du gabarit des véhicules les plus larges et plus longs.

Il faut compter 3 à 4 cm de largeur supplémentaire de chaque côté de la voie, d’autant que des protections anti chute sont prévues. C’est une sécurité trop souvent négligée sur les réseaux, en particulier pour des voies en bord de table avec courbes et aiguilles. Au prix des matériels roulants, cette précaution est absolument indispensable, puisque les déraillements sont plus fréquents en modélisme qu’en réalité. Heureusement. Il ne faudrait pas qu’un groupe de voyageurs Preiser fasse une chute de près de 130 m de haut.

Robuste, élégant et sécurisé

La planche support est en médium de 15 mm d’épaisseur : il me faut du costaud pour ce pont de 170 cm de pleine voie en courbes et contre-courbes encadrées d’aiguilles.

A chaque extrémité est fixée une planche de CP 10mm, collée à la colle néoprène en gel et vissée avec des vis de 2,5 x 20 : Ces plaques de CP 10 me servent d’interfaces et permettent de boulonner (boulons et écrous de 10 x 30 mm dans des trous de 12 mm pour un ajustement précis) le pont aux modules qui l’encadrent.

Un tasseau de récupération (les encombrants sont une source inépuisable de matières premières) de section 55 x 30 mm et de hauteur adéquate est installé à mi longueur comme piètement intermédiaire pour augmenter la résistance. Ce piètement est vissé au sol pour éviter tout ripage.

Des plaques de carton de calendrier (offertes en quantité par Jeanne et Olivier) sont découpées en largeur de 11,5 cm. Elles sont ensuite collées et vissées sur la tranche de la plaque support : Elles servent à créer une paroi anti chute de 3 cm de hauteur sur toute la longueur du pont.

Accessoirement, elles servent également d’enjoliveur et contribuent à l’esthétique de la construction en masquant le dessous du pont.

Une plaque de Polyglass™ (Plexiglass™, également appelé verre synthétique) récupérée de mon ancien module ZI Nord (rien ne se perd, tout se récupère, surtout au prix du Plexiglass™) est retaillée et installée coté intérieur à l’entrée du module 10 pour une meilleur visibilité des rames.

Toute la structure, y compris le dessous, est peinte en Noir Paris 1 de chez Luxens. (Le Polyglass™ se peint très bien. Bien-sur, dans mon cas, seule la partie basse est peinte en noir).

Pose des feeders électriques

A chaque extrémité, le pont est équipé de dominos pour l’installation des feeders électriques.

Pour mémoire, un feeder est une liaison électrique faite de câbles de grosse section qui court sous le réseau et qui transporte le courant électrique pour éviter les pertes en lignes. C’est sur ce feeder que sont ensuite repiquées les connexions électriques locales, en particulier le courant traction.

Tous mes feeders sont en câbles électriques de 1,5 mm². J’ai choisi les couleurs pour leur facilité d’approvisionnement dans le temps. Le code couleur m’est personnel mais doit rester pérenne dans le temps.

Sur mon réseau, trois feeders sont implantées :

• Un feeder «traction», en courant digital, provenant de la MS2 Märklin. Ce feeder n’alimente que les voies en digital pour la circulation des engins moteurs :
  – un câble rouge pour le + traction (rail central en 3 rails),
  – un câble noir pour le – traction (rails de roulement en 3 rails).
  
  
• un feeder «accessoires courant continu», provenant de la sortie « traction » d’un transformateur Fleischmann 6735 en 0/12 Volts. Il s’agit donc d’un courant continu à tension variable par le rotacteur. Le rotacteur étant placé à mi-course, il délivre environ 9 Volts et ne me sert que pour l’alimentation des éclairages à leds du réseau (éclairages intérieurs des bâtiments, lampadaires de voiries et éventuels moteurs d’animations) :
  – Un câble orange pour le + du courant continu,
  – Un câble bleu pour le – du courant continu.
  
  
• Un feeder «accessoires courant alternatif», provenant de la sortie « accessoires » d’un transformateur Fleischmann 6735 en 14 Volts permanent. Il s’agit donc d’un courant alternatif à tension constante. Il délivre 14 Volts en permanence et ne me sert que pour l’alimentation des accessoires à bobines actionnés par impulsion (aiguillages).
  – Un câble jaune/vert pour la phase,
  – Un câble violet pour le neutre.

Un quatrième feeder pourrait être ajouté à l’avenir. En effet, j’envisage l’option de la digitalisation de mes accessoires (signaux et aiguillages) pour la construction d’itinéraires avec d’anciennes centrales Märklin (Central Unit + Keyboard + Memory) et d’anciens décodeurs (K83 et K84). Rien n’est encore arrêté ni décidé.

A ce stade, mon pont est construit et habillé. La voie est posée et alimentée par son feeder.

Il me reste maintenant à décorer la surface : encastrer la voie dans du Dépron™ 3 mm pour diminuer artificiellement l’épaisseur du ballast de la voie C, pour ballaster la voie. Enfin, végétaliser les abords de la voie.

Emmanuel

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