Somme : les sapeurs-pompiers s’entraînent sur le train touristique

Episode 425 • Les sapeurs-pompiers et le Chemin de fer de la Baie de Somme ont organisé des exercices de secours sur le célèbre train touristique.

C’est une facette des trains touristiques moins connue du public : les exercices de secours.

La sécurité : priorité du CFBS

Régulièrement, les sapeurs-pompiers de la Somme et les équipes du Chemin de fer de la Baie de Somme organisent des exercices conjoints de secours. Cela permet aux sapeurs-pompiers de s’approprier les particularités de la ligne et des matériels et aux équipiers du CFBS de réviser leurs procédures d’intervention.

Le Chemin de fer de la Baie de Somme transporte plus de 220 000 passagers par an. Les sapeurs-pompiers de la région ont donc parfois été amenés à intervenir auprès des passagers, souvent pour des personnes prises de malaises. Mais d’autres risques sont envisagés : la collision avec un animal ou un véhicule, voire une collision entre deux trains.

Les équipes du CFBS et les sapeurs-pompiers ont donc préparé cette journée depuis plusieurs semaines.

« Nous sommes le premier train touristique de France. Pour nous, la sécurité est très importante. Nous ne sommes pas la SNCF, mais nous avons les mêmes contraintes qu’elle en la matière ».
Line Brunner, directrice générale du CFBS, citée dans le Courrier Picard

Ce samedi 27 avril, les sapeurs-pompiers des centre de secours du Crotoy, Saint-Valéry et Nouvion se sont retrouvés en gare de Noyelles pour des exercices de secours.

Collision au passage à niveau

La ligne du Crotoy à Saint-Valéry-sur-Somme traverse plusieurs routes départementales à fort trafic. Les passages à niveau de la ligne sont de type SAL2 (deux demies-barrières) complétées de deux barrières pour la piste cyclable lorsqu’elle est présente. Ces PN sont commandées par de pédales de voie, sauf à Saint-Valéry où ils sont télécommandés par les mécaniciens. Et comme tout passage à niveau, le risque de collision n’est pas nul, les automobilistes ayant la fâcheuse tendance à ne pas respecter les feux rouges, comme j’ai pu le constater lors de mon récent tournage sur ce réseau. Et le risque d’une telle collision augmente en période estivale avec l’affluence de conducteurs peu habitués à ces circulations ferroviaires locales.

Un exercice de simulation de collision entre un train et un véhicule léger a donc été organisé avec désincarcération du conducteur de la voiture. Hormis la présence du train, la désincarcération est une procédure bien connue des pompiers qui la pratique régulièrement sur des collisions routières, y compris avec des poids-lourds.

L’extraction de victimes

Un premier atelier mettait les pompiers face à une victime allongée sur les voies entre deux wagons. Avec un accès réduit et la présence des tampons centraux, l’accès à la victime et son extraction sont rendus plus compliqués.

Second atelier : l’évacuation d’une victime sur brancard depuis l’intérieur d’une voiture voyageurs. Ces voitures historiques n’ont pas été conçues pour de telles évacuations. Et la présence de plateformes d’extrémités complique la manœuvre.

Mais les sapeurs-pompiers ont su s’adapter aux situations et mener à bien leurs missions avec le concours des personnels du CFBS.

Stéphane Haussoulier, président du Conseil départemental de la Somme et président du SDIS80 était venu assister à ces exercices. Ce sont quelques-unes de ses images extraites de sa page officielle Facebook qui illustrent cet article.

Emmanuel

Source : le Courrier Picard

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