Episode 361 • L’artisan Minifer propose en Ho une caserne de sapeurs-pompiers. En vidéo, retour d’expérience sur ce modèle inspiré du centre de secours de Cour-Cheverny, auquel j’ai ajouté une extension pour en faire un véritable centre de secours.
La caserne de sapeurs-pompiers proposée par Minifer est inspirée du bâtiment de Cour-Cheverny, commune de 2900 âmes dans le Loir-et-Cher (41) au sud de Blois. Cet édifice assez moderne et fonctionnel d’une ville du centre de la France est assez passe-partout et pourra donc convenir à la plupart de nos villes rurales et suburbaines de nos réseaux Ho.
Profitons de cette maquette pour découvrir davantage le centre de secours original et mieux connaître le maillage des sapeurs-pompiers afin de les reproduire sur nos réseaux le plus fidèlement. Retour à Cour-Cheverny.
Photo 3046 : La caserne de sapeurs-pompiers proposée à l’échelle Ho par l’artisan Minifer. Source : Minifer.fr
Pour des questions de surface, Minifer a fait le choix de proposer un bâtiment en fond de décor à trois stalles qui correspond plus à un centre de première intervention (CPI) ou un poste avancé (PA). Le site réel de Cour-Cheverny est un centre de secours (CS) et compte six stalles. Son armement (effectif humain et dotation matérielle) est donc supérieur.
Photo 3047 : Le centre de secours de Cour-Cheverny dans le Loir-et-Cher (41) ayant servi de base au modèle proposé à l’échelle Ho par l’artisan Minifer. Source : jerem4505 sur Skyrock.com
Quel centre choisir ?
J’avais, dans un article précédent, déjà évoqué les casernes de sapeurs pompiers. Je vous invite à vous y reporter.
La plupart des modélistes ferroviaires sont souvent friands des reproductions des véhicules de sapeurs-pompiers. Car, autant en miniature qu’en grandeur nature, ces véhicules sont d’une grande diversité et souvent spectaculaires. La qualité de reproduction et la miniaturisation de l’électronique permettent aujourd’hui aux modélistes les plus pointilleux de présenter la plupart des feux spéciaux sur les véhicules Ho et même N. Les scènes reproduites, d’une grande fidélité, sont alors un point d’attraction incontournable pour le spectateur. Les modélistes ferroviaires sont sans doute ici dépassés par les modélistes à l’échelle 0 (1:43e), particulièrement fervents de ce parc automobile spécialisé.
Photo 3048: Le centre de première intervention en Ho dans la ZI nord, réseau de l’auteur en 2019. Source : letraindemanu.fr
Si les scènes d’accidents (avec gyrophares) ou d’incendies (avec volutes de fumées et leds rougeoyantes) sont les plus fréquentes sur nos installations, la reproduction des centres d’incendies et de secours n’en est pas moins intéressante pour présenter, sur un minimum de surface, une grande diversité d’engins. De surcroît tout propres, donc sans besoin de les patiner.
Pour autant, tout comme notre collection de matériel ferroviaire, il y a lieu de garder à l’esprit un minimum de cohérence historique et surtout opérationnelle.
Le maillage territorial des sapeurs-pompiers
Chaque service départemental d’incendies et de secours (SDIS) organise son maillage territorial selon les spécificités de ses habitations (densité au m², grande hauteur, établissements recevant du public, établissements de soins, musées,..) , des risques industriels (Sites Seveso, usines pétrochimiques, zones agricoles, zones forestières,…), des risques liés aux transports (ligne ferroviaires, autoroutes, remontées mécaniques,…), des risques naturels (inondations, éboulements de terrains,…) ainsi que de la topographie (Zone rurale, urbaine, montagnarde,…) et donc des accessibilités. Si la classification des centres d’incendies et de secours répond à une norme légale, les informations relatives à leur armement ne sont ici communiquées qu’à titre strictement généraliste, sous réserve des spécificités locales propres à chaque département.
♦ Le centre de première intervention (CPI) : Centre permettant au moins un départ en intervention.
Unité opérationnelle de proximité, le CPI dispose d’un armement léger et d’un effectif réduit, généralement volontaire. Il doit être en mesure de faire partir, au moins, un équipage dans un véhicule. Dans un CPI, les pompiers volontaires répondent généralement à l’alerte par bip ou sirène.
Sa dotation en véhicules se limite souvent à quelques engins (souvent de moins de 3,5 t avec permis VL) : engin-pompe de faible capacité apte à débuter une lutte incendie (mais qui devra toujours être complétée des moyens extraterritoriaux du centre de secours (CS) de rattachement), ambulance et véhicule tout usage. Il peut aussi disposer d’autres véhicules légers type camionnettes comme véhicules de liaison. Il peut aussi partir pour renforcer en effectifs son CS de rattachement ou réaliser de petites interventions (épuisement, nids d’hyménoptères,…). Le CPI de Marcilly-sur-Maulne (37), aujourd’hui disparu, comptait en 1990 une douzaine de pompiers volontaires dont votre humble serviteur, un engin-pompe sur châssis Dodge, une Jeep et une motopompe remorquable.
Photo 3049 : L’auteur de l’article au centre de première intervention de Marcilly-sur-Maulne en 1994. . Source : Archives personnelle letraindemanu.fr
Outre des interventions diverses déjà présentées plus haut, nous étions souvent sollicités en reconnaissance sur des feux de bâtiments agricoles en l’attente des moyens du CS. A l’inverse nous pouvions être sollicités en renfort du CS sur certains accidents de la route comme lors d’une collision entre une bétaillère et un camion de produits surgelés. Outre les deux conducteurs grièvement blessés dans ce violent choc frontal pris en charge par les moyens du CS, nous avons dû assister les vétérinaires dans la prise en charge du bétail également blessé, pour beaucoup euthanasiés, et procéder à la sécurisation des héliportages médicalisés.
Néanmoins, le rôle d’un CPI est fonction de son opérabilité. Son armement et ses missions peuvent varier d’un département à l’autre. Le SDIS de la Dordogne dispose pour cela d’un site très explicatif qui vous permettra de mieux appréhender cette organisation territoriale. Sa riche iconographie vous permettra de mieux cerner l’armement des différents centres d’incendies et de secours (CIS).
Enfin, l’armement d’un CIS peut varier en fonction des saisons dans les zones touristiques, la population pouvant parfois être fortement multipliée dans certains territoires. De même, en particulier dans le sud et le sud-ouest en période estivale, les effectifs habituels peuvent être renforcés d’effectifs saisonniers pour lutter contre les incendies de forêt avec la constitution de groupes d’attaque pré-positionnés.
Photo 3050 : Le centre de première intervention de Saint-Martin d’Ablois (51). Source : Communauté de communes Paysages de la Champagne
♦ Le Poste avancé (PA) : s’il répond légalement à la norme du CPI, il se distingue de ce dernier par son accès éloigné ou compliqué et un renforcement donc plus long (route de montagne par exemple). Sa dotation est donc plus importante qu’un CPI. Ainsi, le PA de Saint-Sorlin d’Arves (73) est doté d’un engin-Pompe tout-chemin et d’un véhicule de secours à victime (VSAV = ambulance). Il dispose donc d’une certaine autonomie en attendant les renforts de son CS de rattachement. En saison, au PA de Saint-Sorlin d’Arves, l’équipage est de garde dans les locaux.
♦ Le centre de secours (CS) : Le CS peut assurer simultanément au moins un départ en intervention pour une mission de lutte contre l’incendie ou un départ en intervention pour une mission de secours d’urgence aux personnes et un autre départ en intervention.
C’est le centre de proximité le plus polyvalent. Le CS défend une commune et éventuellement plusieurs communes limitrophes. Il doit être capable de faire face à toutes les situations en premier départ sur son territoire de compétence. Devant être en mesure d’assurer simultanément deux équipages dans deux véhicules, son effectif compte en principe une trentaine de sapeurs-pompiers volontaires et/ou professionnels et dispose d’un parc roulant plus étoffé. Un médecin et une infirmière peuvent compléter les effectifs pour contribuer à l’aide médicale urgente en complémentarité avec le SAMU. On y trouve donc un VSAV, voire deux si le CS couvre une zone touristique avec augmentation saisonnière de la population, un engin pompe urbain, un engin pompe rural ou tout chemin, un véhicule d’intervention diverse (VID) ou véhicule tout usage (VTU), plusieurs véhicules de liaison (VLCG chef de garde, VRM secours médical,..). L’engin de sauvetage aérien (échelle, nacelle,..) n’est présent que si le CS défend des immeubles de grande hauteur ou des sites à risques. De même l’engin de secours routiers n’est présent que s’il y a des moyens de transport à défendre ou des zones industrielles pour forcer les ouvrants.
♦ Le centre de secours montagne (CSM) : C’est un centre de secours capable de faire face aux besoins spécifiques à la montagne, en particulier. Sans être forcément doté de secouristes spécialisés en milieu périlleux, son effectif spécialement formé par le GRIMP et son armement lui permettent de porter secours à des personnes en milieu raviné (accident routier, randonneur en milieu escarpé, premiers secours en eaux vives, …). Ses pompiers sont donc formés et équipés pour l’utilisation d’agrès spécifiques (cordages) et des extractions et brancardages en zones escarpées. Leurs véhicules sont généralement des 4×4, y compris les véhicules de secours à victimes, et souvent munis de treuils. Le CSM peut être également doté de pompes portables autonomes pour établir des établissements inaccessibles aux engins routiers.
♦ Le centre de secours principal (CSP) : Il assure simultanément au moins un départ en intervention pour une mission de lutte contre l’incendie, deux départs en intervention pour une mission de secours d’urgence aux personnes et un autre départ en intervention.
Il est donc à la fois un centre de secours pour la commune qu’il défend mais aussi centre de renfort pour les centres de secours qu’il supervise. En plus des équipages et engins précités dans le CS, mais en plusieurs exemplaires, on y trouve les engins des équipes spécialisées (Réserves d’air comprimé, sauvetage aquatique, secours routiers, secours en milieu périlleux, secours en montagne, postes de commandement, postes médicaux avancés,…). Son effectif de plusieurs dizaines de personnels est mixte : Sapeurs-pompiers professionnels encadrant des sapeurs-pompiers volontaires.
♦ Le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) : Généralement adossé à un CSP, souvent dans la ville préfecture, le SDIS est l’administration de direction générale qui opère sous l’autorité du préfet. Il gère le centre de réception (ou traitement) des appels au 112 / 18 (CRA/CTA). Le SDIS gère également les groupements spécialisés (Recherche et Développement, Service de santé et de secours médical, service Communication presse, le Groupement technique (bâtimentaire, automobile, matériel et radioélectrique), le Groupement recrutement et formation, les marchés publics,… Le SDIS passe toutes les conventions d’interventions avec les institutionnels extérieurs (SAMU, Forces de l’Ordre, concessionnaires de transports, d’autoroutes, SNCF, ERP à structures particulières que sont les zoos, les parcs d’attraction,…). Enfin, il est l’interlocuteur avec les autres SDIS voisins pour les interopérabilités sur les circonscriptions frontalières et dans les opérations de renforts occasionnels (sinistres majeurs, catastrophes naturelles) ou saisonniers (feux de forêts,…). Le SDIS contribue également aux missions internationales au sein de coordinations spécialisées lors de catastrophes majeures dans un pays tiers.
Retour sur le vrai centre de secours de Cour-Cheverny
Le centre de secours (CS) de Cour-Cheverny est assez représentatif d’une caserne rurale avec, au rez-de-chaussée, les garages des véhicules et au premier étage quatre appartements où sont logés quatre sapeurs-pompiers. Son histoire, très ancienne puisqu’elle remonte avant la Révolution, est assez typique de l’évolution des sapeurs-pompiers de province, avec son histoire d’abord très locale puis, après-guerre, plus communale, avant d’être intégré à un système opérationnel départemental vers 1990. C’est donc une histoire assez récente somme toute. Le site d’actualités locales Lagrenouille retrace avec moult détails cette épopée humaine pleine de tumultes et de péripéties que je vous invite à découvrir. C’est une histoire pleine de saveurs qui témoigne de l’attachement de la population à ces corps de proximité emplis d’humanité.
Car, il est important de le rappeler, les sapeurs-pompiers sont, à 80% des effectifs, un corpus de volontaires profondément attachés à leur terre, si ce n’est natale, au moins celle qui les a vus grandir. Les sapeurs-pompiers de province sont, de fait, une composante historique de cette ruralité que les urbains ne peuvent pas comprendre tant ils sont redevables de corps militaires ou intercommunalisés, et donc dépersonnalisés.
Si nul parisien ne conteste l’expertise mondialement reconnue et justifiée de la Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris, aucun provincial ne contestera par ailleurs la proximité de ses corps de sapeurs-pompiers. Pour avoir, un temps, fait partie de ce corpus, je sais combien la parenté et la mitoyenneté sont importantes pour ces villageois profondément attachés aux liens sociaux.
Dans les moindres petites bourgades, les sapeurs-pompiers sont une composante ancestralement attachée aux villageois avec ce que cela comporte de proximité et d’attachement. Y compris affectif. Les sapeurs-pompiers sont viscéralement un point d’ancrage des habitants puisqu’ils composent cette ruralité auxquels ils appartiennent eux-mêmes. Dans ces milieux ruraux, on connaît ses pompiers, souvent enfants du village.
Photo 3051 : La manœuvre des sapeurs-pompiers de Cour-Cheverny le 23 août 1908. Collection : Leroux Doré. Source : Lagrenouille
Le bâtiment proposé par Minifer a été construit en deux temps : La première partie, comprenant trois stalles, date de 1966. La seconde partie, avec trois travées supplémentaires, fut agrandie en 1976.
En 2023, le Centre de secours de Cour-Cheverny est un bâtiment à seulement 5 stalles.
« A mon initiative, l’une d’elle a été condamnée en 2016 pour permettre la construction d’un vestiaire permettant d’accueillir dignement les éléments féminins venus compléter efficacement cette équipe historiquement masculine » me précise Freddy Leveau, Capitaine et chef du centre de secours de Cour-Cheverny.
« Le centre de secours de Cour-Cheverny compte aujourd’hui 35 sapeurs-pompiers, tous volontaires, dont 6 femmes. Plus de la moitié d’entre eux possèdent un permis poids-lourds pour armer le CCRM » me précise celui qui anime et supervise cette équipe motivée pour défendre son territoire contre les fléaux et calamités.
Ce capitaine est épaulé d’un lieutenant chef-adjoint, d’un infirmier Chef, d’un infirmier principal, de 5 adjudants, 5 sergents, 9 caporaux et 13 sapeurs. Le CS de Cour-Cheverny réalise quelque 600 interventions par an, soit le double de ce qu’il réalisait il y a près de vingt ans. Ainsi, en 2022, le centre de secours « est intervenu sur 46 accidents de la circulation, 416 secours à la personne, 53 feux et 77 opérations diverses, soit 592 interventions au total. Quatre pompiers du centre ont été envoyés en renfort sur les grands incendies de forêt de cet été, notamment en Gironde » rappelle Dominique Breton, correspondant à La Nouvelle République dans un article du 6 décembre dernier consacré aux festivités de la Sainte-Barbe. Le site La Grenouille s’était fait l’écho de ces renforts sur les feux de forêts en Gironde.
Désormais le CS est armé :
• d’un Véhicule de secours et d’assistance aux victimes (VSAV) à cellule cubique sur châssis-cabine Renault Master pour remplacer l’ancien VSAB (la cellule cubique à longue durée de vie peut ainsi être replacée sur un nouveau châssis moteur lorsque celui-ci est en fin de vie ce qui représente de sérieuses économies) ;
• d’un Camion-Citerne Rural Moyen (CCRM) dernière génération sur châssis Renault Truck pour suppléer aux antiques camions citernes feux de forêt ;
Photo 3052 : Le Camion Citerne rural Moyen (CCRM) dernière génération du centre de secours de Cour-Cheverny dans le Loir-et-Cher (41). Crédit photo : Freddy Leveau
• d’un véhicule tout usage (VTU) sur base Renault Kangoo rallongé ;
• et d’un véhicule de liaison sur la base d’un Dacia Duster.
Photo 3052 : Le véhicule de liaison sur base Dacia Duster du centre de secours de Cour-Cheverny dans le Loir-et-Cher (41) A l’arrière plan, le VSAV à cellule cubique. Crédit photo : Freddy Leveau
Le CS de Cour-Cheverny est aujourd’hui équipé de moyens opérationnels modernes pour affronter tous les types de sinistres sur son territoire.
Car le CCRM est un engin assez récent et très polyvalent. Armé par 6 sapeurs (1 chef d’agrès, un conducteur et deux binômes), le CCRM est doté d’une boite de vitesse robotisée et d’une transmission 4×4 et est donc apte au tous-chemins catégorie 2. Sa tonne de 2700 litres + 200 l d’émulseur avec pompe de 2000 l/15 bars lui confère une ligne d’attaque en autonomie sur feu urbain, feu agricole et feu de végétation. Ses larges espaces de rangement permettent de stocker les matériels incendies, ainsi que les agrès de désincarcération légère et de sauvetage. Les traverses arrières avec assistance électrique permettent l’emport de deux chariots (dévidoir, chariot balisage ou chariot mousse). Le CCRM peut donc décaler aussi bien sur feu que sur du secours à victime, du secours routier,…
Photo 3054 : Le Camion Citerne rural Moyen (CCRM) dernière génération du centre de secours de Cour-Cheverny dans le Loir-et-Cher (41). Source : jerem4505 sur Skyrock.com
La page de jerem4505 sur Skyrock vous propose une iconographie complète sur ce véhicule.
Les pompiers sur votre réseau
Dans la mesure du possible, la taille et l’armement d’une caserne de pompiers sur votre réseau devra donc être en adéquation avec votre décor. Elle ne devra être ni sous-dimensionnée ni surévaluée au risque d’être caricaturale. Une petite bourgade rurale se suffira d’un CPI avec deux ou trois véhicules garés au pire dans un simple hangar avec un engin pompe et une camionnette tout usage. Un lac, un port ou une plage pourra justifier une équipe de sauvetage subaquatique avec camionnette et zodiac sur remorque. Une installation pétrolière ou chimique nécessitera des moyens lourds d’extinction avec engins pompes de gros tonnage, fourgon mousse grande puissance et des véhicules grands feux aptes à déployer des kilomètres d’établissement (les tuyaux). D’ailleurs, sur ces sites, l’entreprise dispose généralement de pompiers privés avec un engin pompe de premiers secours. Un parc d’attraction avec une grande roue motivera un engin échelle ou un bras avec nacelle.
Un train de renforts pompiers
Si malgré tout, vous souhaitez mettre en valeur une belle collection d’engins de sapeurs-pompiers sur un réseau de taille moyenne, rien ne vous empêche alors de vous confectionner une rame ferroviaire composée d’une voiture pour les personnels et de wagons plats chargés de véhicules de sapeurs-pompiers. Il pourrait alors s’agir d’un train affrétant un convoi de renforts à l’autre bout du pays comme le propose Miketrain2020 sur YouTube.
Le modèle Minifer
Il s’agit d’un bâtiment de fond de décor avec une faible profondeur (46 mm). S’il a l’avantage de prendre peu de place, vous n’aurez pas d’autre choix que de présenter les véhicules en partie sortis, ce qui somme toute n’est pas si rare, mais nécessite de disposer d’un peu de place sur le devant de l’immeuble sans empiéter sur la chaussée.
Le kit comporte 27 pièces. (letraindemanu Minifer notice caserne de pompiers)
Il ne nécessite qu’un outillage basique : X-Acto avec lame 11 neuve, colle vinylique, colle cyanoacrylate Colle21 avec canule métallique de précision et quelques peintures acryliques basiques
J’ai décidé d’agrandir cette caserne en y ajoutant trois stalles supplémentaires. Je me sers donc de la façade et des trois murs pignon d’origine pour confectionner trois pièces de même dimensions.
Le tutoriel vidéo ci-dessous revient plus en détails sur le montage de cette maquette.
En conclusion
La caserne de pompiers proposée en Ho par Minifer conviendra à tout réseau à partir des années 1960/1970. Le bâtiment, par son architecture, convient aussi pour représenter des services techniques municipaux.
La maquette est simple à monter et est donc accessible à tous. De même, il est assez simple de l’agrandir. Il convient de prévoir de quoi confectionner les parois intérieures, le plafond des garages, l’éclairage des stalles.
J’ai toutefois regretté l’absence de cheminée, des gouttières et descentes d’eau pluviales ce qui diminue son rapport qualité/prix (42€) au regard de la plupart des maquettes proposées par des artisans concurrents. Dans ma boite à rabiots, j’ai donc récupéré ces pièces, ainsi qu’une cheminée, un drapeau français et la devise républicaine.
Il n’y a que trois portes de garage pour mes six travées. Le centre de secours sera présenté avec des véhicules, donc les rideaux seront levés. Je découpe juste la hauteur nécessaire pour chaque travée en fonction de la hauteur des véhicules prévus. Les rideaux sont collés avec un peu de colle vinylique pour avoir un temps de mise en place plus long et un bon positionnement.
Le bâtiment est ensuite collé sur une planche de balsa de 1,5 mm d’épaisseur peint en gris béton et qui fait office de sol pour l’édifice et de trottoir où seront fièrement exposés les futurs véhicules d’intervention. Ceux qui voudront aller plus loin pourront représenter un sol intérieur carrelé comme dans la réalité.
La fragile enseigne «centre de secours» sera posée ultérieurement quand le bâtiment sera installé à sa place définitive sur le module.
La ville de Sainte-Gisèle est désormais défendue par un centre de secours digne de ce nom.
Photos 3055 à 3057 : Le centre de secours proposé à l’échelle Ho par l’artisan Minifer est désormais construit pour défendre la ville de Sainte-Gisèle sur le réseau modulaire de l’auteur. Source : letraindemanu.fr
A suivre :
• Retouches de peinture et patine du bâtiment
• Les véhicules d’intervention choisis pour armer mon centre de secours.
Emmanuel
• Remerciements particuliers au Capitaine Freddy Leveau, chef du centre de secours de Cour-Cheverny, pour les informations complémentaires communiquées sur son centre.
• Cet article ne présente pas de caractère publicitaire et a été rédigé en toute indépendance éditoriale sur la base d’un exemplaire acheté auprès du fabricant. Les informations techniques et tarifaires sont susceptibles d’évolution dans le temps.
Cette bâtiment a des dimensions plus adaptées que la caserne de pompier sur l’ancien réseau qui était un peu trop petit. Le choix du camion de pompiers REE est un bon choix il faudrait la JEEP qui va avec..
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Oui, sa taille va me permettre de l’armer avec plus de véhicules.
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Très sympa ton tuto vidéo.
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Oui, un agréable moment de modélisme qui s’est étalé sur plusieurs jours. Pas facile d’ailleurs de condenser en une vidéo de moins de 15 minutes, suffisamment complète mais pas trop longue.
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La maquette est sympa à construire. On pourrait même pousser le détail en aménageant le 1er étage y’a la place en y installant une salle de réunion pour les cours de secourisme.
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