Patine du locotracteur Märklin Köf II BR 323


Episode 267 – Unique engin diésel de la compagnie, le Köf offert par Antoine est dédié aux manœuvres dans la zone industrielle. Une légère patine lui donnera un aspect usagé plus en adéquation avec ses fonctions


Le locotracteur Köf est un engin de manœuvre d’origine allemande lancé vers 1932. Son objet initial était d’accélérer la cadence des trains mixtes sur les petites lignes en prenant en charge la manœuvre des wagons dans les gares, évitant ainsi de mobiliser la machine de la rame pour ces dernières. Plusieurs versions ont existé avec des motorisations  différentes (gasoil, benzol, accumulateurs et une vapeur), plus ou moins puissantes (30 cv pour les plus anciennes à 240 cv pour les plus récentes) et des cabines ouvertes ou fermées. « Köf » désigne ici une mini locomotive diesel à transmission hydraulique. De très nombreuses compagnies ont possédé ces machines qui, de fait, existent en d’innombrables versions et livrées.

Le Köf étant très simple d’utilisation, son emploi était facile (personnel moins qualifié) et surtout moins coûteux en entretien.

Sa circulation en ligne était très rare compte tenu de sa vitesse maximale de 30 puis 45 km/h. Voilà un engin qui conviendra donc parfaitement aussi aux équipes de petits entretiens de ma ligne industrielle aux heures creuses.

Le modèle offert par Antoine92 est la référence Märklin 36827 du programme 2011. A cabine fermée et en livrée rouge grenat, il a une puissance de 90 cv.

Quelques modèles sur le net

Avant toute chose, on se promène sur le web pour récupérer quelques photos du modèle réel. Comme cet engin a été très utilisé, on trouve assez facilement des photos couleurs.

Photo 2148 : Köf II Br323 270-9, Photo de Sebastian Tuschick, à Flensburg 1982. Source : Sebtus.de.
Photo 2149 : Köf II Br323 346-7, Photo de Gerd Hahn. Source : Bahnbilder.de.

La seconde photo, de Gerd Hahn, me semble plus proche de ce que je souhaite reproduire.

La machine avant travaux

La patine doit être légère. En réalité, les personnels entretenaient plutôt bien leurs matériels. De toute façon, il est plus facile par la suite d’accentuer une patine trop légère que d’atténuer une patine trop prononcée. Les travaux se font sans démontage car l’engin est minuscule et des fils relient le toit avec le décodeur et le châssis.

Photos 2150 à 2152 : Le locotracteur Köf II Br323 Märklin 36827 avant travaux de patine. Source : letraindemanu.fr

Protections des vitrages

Les vitres et les feux sont protégés par du chatterton découpé aux bonnes dimensions. Une bande est également collée sur les flancs de roues de chaque coté. De même je protège les attelages Télex. Il reste en place durant tous les travaux.

Photos 2153 à 2155 : Protection des vitrages, des feux, des roues et des engrenages sur le Köf II. Source : letraindemanu.fr

Peinture  » Jus crasse « 

Je débute par un  » Jus crasse  » pour donner un aspect poussière. Pour mémoire, le  » jus crasse  » est une solution de tous mes résidus de travaux de peinture (acrylique) précédents diluée avec de l’alcool à 70° et conservée dans un pot en verre avec couvercle hermétique. Comme c’est une solution assez concentrée, je prélève 1 ml de cette solution que je dilue à nouveau avec 1 ml d’alcool dans un petit pot. On obtient donc un mélange grisâtre très allongé.

Je fais une première passe sur tout l’engin. Je débute par le toit et le dessus du capot, du centre vers les bords. Puis les parois verticales, du haut vers le bas. On n’oublie pas les tampons. L’application se fait avec un pinceau plat à poils souples.

On laisse sécher une demi-journée pour évaluer le résultat. En effet, les peintures acryliques foncent en séchant.

Peinture du toit

La peinture du toit se fait avec une ocre claire. Je dépose sur la palette 0,5 ml de  » jus crasse  » auquel je mélange une pointe d’ocre claire. Je débute la peinture par les joints de rivets puis j’étale au pinceau plat du centre vers les bords.

Peinture noire

Comme pour l’ocre, je mélange 0,5 ml de  » jus crasse  » avec une pointe de noir. J’applique sur les rivets de la caisse et j’étale au pinceau plat.

On laisse sécher.

Photo 2156 : le locotracteur Köf après travaux de peinture. Source : letraindemanu.fr

Terres à décor

La suite des travaux se fait aux terres à décor avec des pinceaux à poils souple dédiés.

Je débute par une rouille orange sur le bas de caisse, près de la main courante avant.

Puis du noir poussière essentiellement sur le capot avant, la grille de face avant et la face arrière de l’engin.

je dépose ensuite une passe d’ombre naturelle sur les marchepieds.

Le travail se fait avec parcimonie puis est fixé avec un voile de vernis mat en bombe. Ce vernis va considérablement atténuer la patine, voire l’anéantir. Il faut donc recommencer les différentes étapes à plusieurs reprises jusqu’à obtention du résultat souhaité.

Conseil : à chaque étape, prendre des photos de votre travail puis les regarder sur ordinateur de bureau : Les photos en gros plan sont d’excellent révélateurs des défauts.

Photo 2157 à 2160 : Le Köf après travaux de patine aux terres à décor. Source : letraindemanu.fr

A ce stade, le résultat me convient. Je laisse sécher vingt-quatre heures le vernis avant de retirer les caches. Il me faudra sans doute faire quelques retouches sur ces points qui ont été occultés en bas de caisse.

Une journée plus tard, le Köf manœuvre le wagon-atelier du service « Voies et Bâtiments« .

Photos 2242 à 2248 : Le Köf manœuvre le wagon-atelier du service  » Voies et Bâtiments  » de la CIC dans la ZI Nord.

Malheureusement, après ces quelques tours de roues, le Köf vient de tomber en panne. Le moteur tourne dans le vide et la machine n’avance plus. Rien à voir avec les présents travaux de patine. Sans doute un problème de pignons. La Br80 a été chargée de rapatrier le Köf à l’atelier.

A suivre donc

Emmanuel

5 commentaires

  1. oui , très belle opération..
    pour la panne , c’ est normal , sa va toujours arriver pour la démonstration..lol

    oui , il est possible qu’ une pièce se soit désolidarisée..

    Aimé par 1 personne

    1. je venais de patiner la bestiole… justement sans aucun démontage pour éviter tout soucis.

      Et patatras, après patine, petit essai pour les photos. Et hop d’un coup, la bête qui roulait sans broncher fait du sur-place avec le moteur qui tournait parfaitement.

      Alors, moi qui avait évité le démontage pour la patine, me suis retrouvé à passer l’après-midi à démonter et remonter. Car tout est tout petit : le moteur, les câbles, et la place.

      Bon maintenant, j’ai trouvé la panne, ai repéré la pièce sur l’éclaté de la notice et ai commandé la pièce en deux exemplaires chez Märklin hier soir.

      Je vous tiens au courant dès que je l’aurais reçue.

      Info pour ceux à qui ça arriverait : on retire le frotteur. Il y a quatre micro-vis sous le châssis, près des roues. On les retire, puis on enlève la plaque. On accède ainsi aux pignons. Si le fil + (rouge) du frotteur est trop court, il est sans doute préférable de dessouder le fil de la rondelle, car tirer le câble risque de le casser. Et pour obtenir plus de longueur, il faut démonter la caisse. Ouvrir la bête n’est pas compliqué, mais dans l’autre sens c’est plus chaud car il faut être méticuleux.

      Pour les pignons, après avoir retiré les essieux avec roues, on peut retirer les pignons avec des petites pinces. C’est assez simples.

      Pour ce qui me concerne c’est la pièce 21 qui a lâché. C’est un pignon double : la grande roue attaque l’axe moteur à travers le châssis. La petite roue attaque les pignons des roues. C’est la petite roue qui a cassé.

      Voilà les amis, je vous tiens au courant quand j’ai reçu la pièce.

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